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Les écoles luttent contre les frites et le Red Bull dans les boîtes à tartines

Suite à l’étude du sociologue Dieter Vandebroeck sur le rapport de cause à effet entre le statut social et l’apparence physique, le quotidien De Morgen a interrogé plusieurs écoles maternelles et primaires sur les habitudes alimentaires de leurs petits élèves.

Sven Moens, directeur de l’école primaire Sint-Joost-aan-Zee, à Saint-Josse-ten-Noode, confirme qu’il y a un véritable problème : « Des frites froides, des saucisses au curry, des viennoiseries, des bonbons… ce sont tous des aliments que nous voyons dans les boîtes à tartines de nos élèves. Certains enfants apportent même des cannettes de Red Bull. Dans ce cas, il faut intervenir, non ? »

Même son de cloche à Gand où la directrice de l’école primaire De Piramide voit passer hamburgers, viennoiseries et autre junk food à l’heure des repas. Et pire encore, certains enfants en situation précaire n’apportent rien du tout. Ce sont alors les professeurs qui leur achètent un repas.

En plus d’être néfastes pour la santé, ces aliments sont loin d’être bon marché alors qu’il s’agit souvent de familles en situation financière difficile. Moens pense que ce paradoxe est dû à une question d’inattention. « Le contenu des boîtes à tartines n’est pas prioritaire pour ces familles. Et j’ai l’impression que c’est souvent la soeur ou le frère aîné qui doit s’occuper du repas de midi. Il ne faut donc pas s’étonner d’une telle situation ».

Actions

Les écoles essaient de remédier à ces mauvaises habitudes alimentaires. Ainsi, 250.000 enfants flamands bénéficient déjà du projet Tutti Frutti, un projet qui permet aux écoles d’acheter des fruits à bas prix.

D’autres initiatives à plus petite échelle voient le jour dans certains établissements. En hiver, le directeur de Sint-Joost-aan-Zee compte par exemple proposer du potage aux élèves pendant la récréation de dix heures. Les enfants s’en occuperont quatre jours par semaine et le cinquième jour il incombera aux parents de préparer le potage afin de les inciter à cuisiner plus sainement chez eux aussi.

À en croire l’étude du sociologue Vandenbroeck, toutes ces campagnes et actions ne feront pas beaucoup avancer les choses.

CB

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