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Les allégations nutritionnelles trompeuses restent monnaie courante

Des allégations nutritionnelles et de santé trompeuses sont encore trop souvent présentes sur le marché belge et européen, ont dénoncé lors d’une conférence de presse vendredi Test-Achats et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).

Un appel est dès lors lancé à la Commission européenne pour mettre en place des profils nutritionnels. « L’UE à neuf ans de retard », déplorent les organisations de défense des consommateurs.

« La solution pour éviter que des produits peu recommandables pour la santé puissent mettre en avant des allégations qui les font passer pour plus positifs qu’ils ne le sont, serait d’utiliser des profils nutritionnels », souligne Test-Achats. Ces outils permettraient de juger dans quelle mesure un produit est bon pour la santé, en fonction de sa teneur maximum en graisses, sucres, sel etc. « Les allégations nutritionnelles mettent en avant les effets bénéfiques qu’aurait un aliment en raison de sa teneur en certains nutriments », comme le calcium ou les graisses en moins, tandis que les allégations de santé soulignent l’effet d’un aliment, notamment la vitamine C qui renforce l’immunité, précise l’organisation de défense des consommateurs.

« Il existe une liste des allégations nutritionnelles et de santé autorisées et interdites, mais force est de constater que c’est bien insuffisant », déclare Ivo Mechels, CEO de Test-Achats. Une multitude d’exemples de produits problématiques présents sur le marché belge et européen ont en effet été recensés. « Les allégations nutritionnelles déguisent des aliments trop sucrés ou gras en options saines. C’est inacceptable », poursuit Monique Goyens, directrice générale du BEUC. Les profils nutritionnels ont été évoqués pour la première fois au niveau européen en 2006 et il était question de les mettre en oeuvre en janvier 2009. Un rapport de la Commission est annoncé pour mi-2018.

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