Les plaques rouges foncées sont symptomatiques de la maladie © iStock

Le nombre de cas de rougeole en augmentation

Quelque 163 cas de rougeole ont été déclarés à la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l’AViQ en date du 8 mars, indique jeudi dans un communiqué l’Agence pour une vie de qualité.

« À cette heure, la moitié des cas déclarés auprès de la cellule de surveillance a été hospitalisée pour des complications. Heureusement, aucun décès n’est à déplorer », précise l’AViQ.

Dix jours après l’annonce d’une recrudescence des cas de rougeole en Wallonie, l’épidémie est toujours en phase ascendante. Les communes touchées restent identiques, à savoir Namur, Verviers, Jodoigne et Charleroi. La rougeole est une maladie virale et contagieuse pouvant entraîner de graves complications et des hospitalisations, surtout pour les personnes à risque (enfants de moins d’un an, personnes immunodéprimées et femmes enceintes).

Les symptômes consistent en l’apparition de fièvre et d’une éruption sous forme de tâches rouges qui débute le plus souvent au niveau de la tête, d’un rhume, d’une conjonctivite et/ou d’une toux. L’AViQ recommande vivement aux parents de vérifier le statut vaccinal de leur progéniture, « les enfants de moins de 5 ans représentant un cinquième des patients. » L’agence wallonne préconise également la vaccination pour le personnel soignant, en première ligne et donc particulièrement exposé. « Quinze professionnels de la santé, infirmiers et médecins, ont présenté une rougeole après avoir été en contact avec une personne contaminée », relève-t-elle.

L’AViQ appelle par ailleurs la population à déclarer les cas suspects de rougeole, une mesure d’ailleurs obligatoire dès suspicion. « Tout cas suspect doit être impérativement déclaré par le médecin à la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l’AViQ afin que celle-ci puisse coordonner les mesures de prévention rapidement ». L’AViQ regrette que la couverture vaccinale de la deuxième dose, généralement administrée à 11-12 ans, soit si faible alors qu’elle offre une protection très élevée à vie. « Elle atteint seulement 75%. Si le taux de couverture vaccinale de la population était de 95%, la population dans son ensemble serait protégée car le virus ne pourrait plus circuler », indique-t-elle. La dernière épidémie en Belgique date de 2011, année pendant laquelle 675 cas avaient été dénombrés.

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