© iStock

La pollution de l’air rendrait les bébés moins lourds

Stagiaire Le Vif

Les femmes enceintes exposées à la pollution de l’air dans les dernières semaines de leur grossesse accoucheraient de bébés plus minces.

L’étude a été réalisée entre 2007 et 2009 à Pékin. Hôte des Jeux olympiques à l’été 2008, la capitale chinoise avait fait l’objet, un mois avant la cérémonie d’ouverture, d’un plan anti-pollution visant à améliorer la qualité de l’air : fermeture temporaire d’usines, circulation alternée, etc. Une opération qui avait eu pour effet de diminuer de 20 à 40 % la densité de particules polluantes dans l’atmosphère.

En se basant sur un échantillon de 83 672 naissances à terme (entre 37 et 42 semaines de gestation) ayant eu lieu à Pékin, les chercheurs américains auteurs de l’enquête ont mis en évidence le fait que les bébés nés au second semestre 2008 pesaient 23 grammes de plus que ceux venus au monde juste avant (2007) ou juste après (2009).

Les dernières semaines de grossesse sont en effet primordiales pour le développement du système nerveux central, cardiovasculaire et musculosquelettique d’un foetus. Or, selon les scientifiques, la pollution de l’air nuirait notamment au bon fonctionnement du placenta, organe apportant eau, nutriments et dioxygène dont a besoin le foetus pour sa croissance.

Lien entre pollution et autisme

Fin 2014, une équipe de la Harvard School of Public Health (États-Unis), établissement spécialisé dans le domaine de la santé, avait également établi un lien entre l’exposition aux particules fines des femmes enceintes et les risques d’autisme chez le nouveau-né. La pollution de l’air contient en fait des substances toxiques qui pénètrent dans les cellules du foetus, pouvant entraîner le dérèglement de la mort cellulaire programmée, responsable de l’équilibre des cellules dans l’organisme.

En outre, Doctissimo rappelle que plusieurs études effectuées sur des rats ont prouvé que les particules fines pouvaient provoquer la libération, dans le sang et le cerveau, de molécules qui stimulent l’inflammation et altèrent le système immunitaire néonatal, deux processus reconnus comme des causes de l’autisme. A.V.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire