© Istock

La maladie d’Alzheimer serait-elle transmissible ?

Une découverte sur des personnes décédées de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) a lancé l’hypothèse d’une forme de transmission pour la maladie d’Alzheimer, selon une recherche britannique publiée mercredi dans la revue Nature.

Des lésions cérébrales appelées « angiopathie cérébrale amyloïde » (dépôt de protéines amyloïdes au niveau des vaisseaux, ndlr) qui signent généralement la maladie d’Alzheimer ont été retrouvées de manière surprenante à l’autopsie sur des personnes décédées relativement jeunes (entre 36 et 51 ans) de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ). Ces dernières n’avaient développé de leur vivant aucun symptôme de la maladie d’Alzheimer et ne montraient pas non plus à l’autopsie l’autre grande signature d’Alzheimer, l’accumulation de protéine Tau. Les huit personnes étudiées avaient été contaminées par des prions anormaux, l’agent pathogène de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, à la suite de traitements pour grandir sous forme d’injections d’hormones de croissance issues d’extraits d’hypophyse humaine contaminée (glande située dans le cerveau et récoltée sur des cadavres). Cette étude conduite par un groupe de chercheurs londoniens « suggère que le peptide beta amyloïde (qui s’accumule dans le cerveau des personnes atteintes d’Alzheimer, ndlr) peut potentiellement être transmis via certaines procédure médicales », indique Nature dans un communiqué. Mais il n’y a aucune preuve de possibilité de transmission directe par contagion d’homme à homme tant pour la maladie de Creutzfeldt-Jakob que pour Alzheimer et il n’y a aucune « raison de s’alarmer », a-t-il ajouté.

Contenu partenaire