paracétamol

La France alerte contre le surdosage du paracétamol

La France rend désormais obligatoire la mention « surdosage = danger », écrite en rouge, sur les boites des médicaments contenant du paracétamol en raison du risque de toxicité pour le foie. La mesure ne s’étendra toutefois pas à la Belgique, qui s’en tient actuellement à la notice, a indiqué mardi à Belga l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS).

Délivré sans prescription, le paracétamol est un médicament souvent utilisé contre la fièvre et la douleur. S’il s’agit d’un remède sûr et efficace, il est cependant la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. C’est pourquoi l’Hexagone a décidé de mettre en garde contre l’utilisation excessive de ce produit en apposant une mention sur l’emballage.

La nouvelle apposition concerne plus de 200 médicaments à base de paracétamol (Doliprane, Dafalgan, etc.) commercialisés en France. La mention « surdosage=danger » sera assortie d’informations visant à réduire le risque de surdosage et donc d’atteinte hépatique, au verso de la boîte: dose maximale par prise et par jour, respect du délai entre deux prises, exclusion de la prise d’un autre médicament contenant du paracétamol.

La consommation de tels médicaments avoisine le milliard de boites par an en France, selon l’agence française du médicament, qui a constaté une augmentation des ventes de 53% en l’espace de 10 ans (2006-2017).

En Belgique, la mention « lire la notice avant utilisation » figure sur l’emballage de tous les médicaments, rappelle l’AFMPS, qui dit porter une « attention particulière » aux notices de médicaments contenant du paracétamol commercialisés en Belgique. Celles-ci « comportent des informations claires sur le risque de surdosage, d’interactions, et sur l’attitude à adopter en cas de prise d’une dose trop élevée de paracétamol », souligne l’institution. Il y est par ailleurs spécifié que la durée de traitement doit être la plus courte possible et limitée à la période de présence des symptômes.

L’AFMPS insiste sur le rôle du médecin et du pharmacien afin de « favoriser le bon usage du paracétamol et limiter ainsi le risque de surdosage ».

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