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La crise cardiaque aiguë chez les jeunes femmes reste sous-estimée

Le Vif

Ces 10 à 15 dernières années, un type inhabituel de crises cardiaques a pris de l’ampleur, touchant des jeunes femmes en bonne santé au risque cardio-vasculaire faible.

Ces crises cardiaques, appelées « SCAD », sont causées précisément par une déchirure ou un saignement dans la paroi d’une artère coronaire. Le phénomène a été abordé jeudi par la Belgian Society of cardiology, à l’occasion de son congrès à Bruxelles.

Ces SCAD sont responsables d’un quart des crises cardiaques enregistrées chez les femmes de moins de 50 ans, alors qu’elles étaient initialement répertoriées chez les femmes peu après une grossesse ou au terme de celle-ci.

Une étude réalisée entre 2007 et 2017 auprès d’un groupe de femmes traitées à l’UZ Gent pour une crise cardiaque a permis d’observer des données similaires, a précisé le professeur Sofie Gevaert. Les résultats ont montré que 18% de ces crises cardiaques chez les femmes de moins de 50 ans étaient des cas de SCAD (et 43% après exclusion des femmes avec un facteur de risque cardiaque).

Ce type d’infarctus, dont le stress constitue un important déclencheur, reste sous-diagnostiqué, déplore la BSC. Les symptômes peuvent être des douleurs dans la poitrine, des nausées, des douleurs aux bras, étourdissements… a précisé Sofie Gevaert (UZ Gent). « Les médecins sont formés à penser que les chances pour une jeune femme ne présentant aucun facteur de risque classique sont quasi inexistantes » et ils préfèrent éviter des examens « superflus ». Il est donc nécessaire d’accentuer la sensibilisation tant du public que du corps médical et de poursuivre la recherche.

Un registre européen verra également le jour en 2019 pour répertorier et collecter les données des patientes touchées.

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