© Thinkstock - Image d'illustration

La combinaison de deux traitements efficace contre l’hépatite C chronique

Le Vif

La combinaison d’un antiviral et d’un médicament expérimental s’est révélée efficace pour traiter des malades atteints d’hépatite C chronique, dont une majorité avait le foie endommagé, selon un essai clinique publié mardi aux Etats-Unis.

Les résultats de ce traitement combinant l’antiviral ribavirine et le sofosbuvir, une molécule expérimentale développée par le laboratoire américain Gilead , pris oralement pendant six mois, a permis d’obtenir un taux de guérison de 70% et a été bien toléré, précisent les chercheurs qui ont mené cette étude clinique de phase 2 publiée dans le Journal of the American Medical Association.

Plus de trois millions d’Américains souffrent d’hépatite C chronique, la principale cause de cirrhose et de cancer du foie. L’hépatite C, qui fait environ 15.000 morts par an aux Etats-Unis est également la première raison pour une greffe du foie.

Les traitements actuels peuvent durer un an et nécessitent des injections hebdomadaires d’interféron-alpha combiné à l’antiviral ribavirine plus un autre médicament. Parmi ses effets secondaires, qui peuvent être sévères, la dépression, des symptômes grippaux ou de l’anémie.

Soixante volontaires ont participé à cet essai clinique. Tous étaient infectés avec le génotype 1 du virus de l’hépatite C qui répond moins bien au traitement à base d’interféron et 50 étaient des Noirs, beaucoup plus affectés par cette infection et qui connaissent un taux de guérison plus faible que les Blancs.

Cette nouvelle étude clinique sur l’hépatite chronique C diffère aussi des précédentes car elle comprenait des participants avec un foie très endommagé et d’autres avec des lésions de cet organe moins avancées.

Vingt-quatre semaines après la fin du traitement, le virus était indétectable chez environ 70% des participants, ce qui est considéré comme une guérison vu que cet agent pathogène ne s’intègre pas dans l’ADN humain.

« Ce résultat est encourageant d’autant que la forte proportion des volontaires avait un profil qui les fait mal répondre au traitement existants comme le fait d’être un homme, d’être infecté par un virus de génotype 1, d’être Noirs et d’avoir un foie très endommagé », a jugé le Dr Shyam Kottilil, de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), le principal auteur de cette étude.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire