L'injection permet de booster les sensations lors du rapport. © istock

La chirurgie de l’orgasme féminin

Stagiaire Le Vif

Pour atteindre plus facilement l’orgasme, certaines femmes font le choix d’un acte chirurgical et se font injecter de l’acide hyaluronique dans la zone supposée du point G. Les chirurgiens esthétiques ont déjà repéré ce business lucratif et de plus en plus d’entre eux pratiquent l’intervention dans leur cabinet.

L’intervention, très à la mode aux États-Unis depuis 2005, consiste à injecter de l’acide hyaluronique dans la zone supposée du point G. Selon le docteur Stefan Smajda, chirurgien spécialiste en gynécologie-obstétrique à la clinique Sainte-Anne Saint Rémi à Bruxelles , la matière injectée n’est pas dangereuse : « L’opération consiste à injecter de l’acide hyaluronique à petite dose durant une dizaine de minutes. Parfois avec anesthésie locale, parfois pas, car de nouveaux produits contiennent l’anesthésiant ». La zone se gonfle et les sensations lors d’un rapport sexuel sont intensifiées durant six à neuf mois avant une nouvelle injection.

De plus en plus de clientes se laissent séduire par l’intervention. Le docteur Smajda, qui a été formé à la plastie du point G aux Etats-Unis, avoue que ce type de demande ne cesse d’augmenter. Il faut dire que la baisse de la libido est une des conséquences de la ménopause chez les femmes. Et pourtant, le chirurgien n’opère pas n’importe qui pour n’importe quelle raison : « Il faut d’abord une consultation en clinique. Ils analyseront alors s’il s’agit d’un trouble psychologique ou d’un problème physique. Si c’est un problème d’ordre physique, la patiente pourra venir dans mon cabinet. »

Mais l’injection n’est pas efficace chez toutes les femmes. La prostate féminine n’est fonctionnelle que chez 55 % des femmes et chez certaines d’entre elles, les glandes de Skène seraient trop petites et parfois même inaccessibles. « L’opération est alors inefficace. », avoue le chirurgien. Pour celles qui n’ont jamais accédé à l’orgasme, l’injection resterait donc sans effet.

Même si elle parait assez simple, l’intervention n’est pas sans risques. Il arrive que les chirurgiens piquent au mauvais endroit et injectent de l’acide hyaluronique dans l’urètre, ce qui provoque une rétention urinaire.

Le phénomène explose chez nos voisins français et se propage peu à peu chez nous. Le business est fleurissant puisque les prix pour une injection varient entre 600 et 2000 €, pour les cliniques les plus huppées.

L.V.

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