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La Belgique obtient le deuxième meilleur score en matière de dons d’organes

En 2014, il y a eu en Belgique 25,2 donneurs d’organes par million d’habitants, ce qui constitue le deuxième meilleur score parmi les huit pays affiliés à Eurotransplant, organisme de services pour les centres de transplantation, les laboratoires et les hôpitaux transplanteurs.

Seule la Croatie a réalisé un score supérieur avec 33,9 donneurs. La Belgique a fait par ailleurs nettement mieux que les Pays-Bas (16,1 donneurs) ou l’Allemagne (10,5 donneurs), ressort-il des chiffres collectés par le Centre de transplantation de l’hôpital universitaire de Gand.

Le bon résultat obtenu par la Belgique s’explique par sa législation. En Belgique, on est en effet automatiquement considéré comme donneur, à moins de s’y opposer formellement. Chacun peut faire connaître sa volonté au cours de sa vie, via ses proches, via un document écrit ou par le biais d’un enregistrement auprès de sa commune. Cet enregistrement est transmis à une banque de données centrale auprès du ministère de la Santé publique. Cette banque de données est consultée à chaque fois qu’un prélèvement d’organes ou de tissus est envisagé.

Dans la pratique, même si la famille n’a plus légalement le droit de s’opposer à un prélèvement d’organe, comme le précise Christian Toumpsin, coordinateur local pour le don d’organes et de tissus au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, « nous consultons toutefois les proches pour tenter de connaitre l’opinion du donneur potentiel qui n’a pas enregistré sa volonté expresse ou son opposition au sein du Registre national. Nous évitons d’entrer en conflit avec les proches qui s’opposent aux prélèvements et nous respectons leur souhait. Ceci n’est plus basé sur une obligation légale telle qu’elle existait auparavant, mais bien sur des considérations humanistes pour éviter d’ajouter un événement conflictuel à une situation souvent déjà bien difficile. »

Un candidat donneur d’organes peut remplir un formulaire explicitant sa volonté auprès de sa commune. Sa volonté de donner ses organes au moment de son décès sera obligatoirement respectée.

« L’offre d’organes ne sera jamais suffisante pour répondre à la demande », indique Luc Colenbie. « Il n’y a jamais eu autant de gens en attente d’un rein. L’an dernier, 87 personnes sont mortes en Belgique parce qu’elles n’ont pas pu être transplantées à temps, faute d’organes. »

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