Le docteur William Van Langegem avec un patient. © © AHR

La Belgique, cinquième meilleur endroit pour mourir ?

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Un classement de l’Economist Intelligence Unit répertorie l’avancement des pays dans l’encadrement de la fin de vie des patients. La Belgique s’en sort avec une honorable cinquième place.

L’Economist Intelligence Unit (EIU), qui appartient au groupe The Economist, vient de publier un « Quality of Death Index ». Ce classement représente les pays où les soins de fin de vie sont les plus fournis et les mieux assurés. C’est le Royaume-Uni qui arrive en première place avec 93,9 points.

Les résultats comptabilisent les scores de quatre-vingts pays sur base de vingt critères. Ces critères sont répartis en cinq catégories, comme la qualité des soins, l’accès aux soins ou encore le personnel médical et les bénévoles.

La Belgique en cinquième position

Selon The Economist, la première position du Royaume-Uni s’explique en grande partie par l’inclusion de plus en plus large des soins palliatifs dans le National Health Care, le grand nombre des hospices et les multiples bénévoles se consacrant aux personnes en fin de vie. L’Australie et la Nouvelle-Zélande complètent le podium. La Belgique, quant à elle, est gratifiée d’une bonne cinquième place avec 84,5 points.

La tendance générale du classement n’est pas étonnante : ce sont les pays les plus développés qui se trouvent en tête. En bas de classement, on peut notamment retrouver les Philippines, le Bangladesh et enfin l’Irak, qui ferme la marche avec 12,5 points.

Bonnes performances des pays en développement, mais…

Les chercheurs qui ont établi ce classement signalent cependant les bonnes performances de pays en voie de développement. L’Ouganda (35e), par exemple, a montré de grands progrès dans l’accès à la morphine. La Mongolie (28e), a également gagné quelques places. En peu de temps, le pays a vu l’ouverture d’une dizaine de centres spécialisés dans la proposition de soins palliatifs dans sa capitale (alors que le pays n’en comptait aucun en 2000) et quelques hôpitaux de province ont aménagé un service à même fin, explique Slate. Ces soins sont désormais enseignés dans les écoles de médecine mongoles, inclus dans la sécurité sociale locale et la morphine plus accessible.

La progression des soins palliatifs dans le monde serait donc en bonne voie. Mais les experts à l’origine du rapport modèrent leur enthousiasme : selon eux, dans le monde, moins de 10% des personnes en fin de vie reçoivent les soins dont ils ont besoin.

Retrouvez ici le rapport complet de l’EIU.

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