© REUTERS/Ricardo Rojas

La Belgique, « championne » du monde du porc et de la volaille au km²

Le Vif

Avec les Pays-Bas et le Danemark, la Belgique connaît la plus grande densité de porcs par km². La concentration de volaille est également très importante.

Les animaux d’élevage, bétail et volailles, constituent aujourd’hui avec un milliard de tonnes la plus grande partie de la biomasse des vertébrés terrestres, loin devant celle de la population humaine (500 millions) et très loin devant celle des animaux sauvages (40 millions). La Belgique connaît ainsi après les Pays-Bas et le Danemark la plus grande densité de porcs par km² au monde. La concentration de volailles y est également très importante, ressort-il de la nouvelle cartographie mondiale du bétail et de la volaille publiée vendredi.

Cette nouvelle cartographie mondiale du bétail et de la volaille, établie par une équipe internationale de chercheurs dirigés par Marius Gilbert (Ecole Interfacultaire de Bioingénieurs, Université libre de Bruxelles) et Tim Robinson (International Livestock Research Institute -ILRI, Kenya) est parue dans la revue PloS One. Cette étude doit aider à mesurer les impacts socio-économiques, environnementaux et de santé publique de l’élevage.
Afin de répondre à ces questions, des données géographiques précises, accessibles et globales sont nécessaires, indique vendredi un communiqué de presse. Les chercheurs espèrent ainsi contribuer « au développement d’une politique permettant d’assurer dans les décennies à venir une production alimentaire équitable, efficace et durable », « la croissance de la demande pour les produits dérivés de l’élevage n’a jamais été aussi élevée qu’à ce jour », notent-ils.

Ils songent notamment à « la pression toujours plus grande » que le secteur de l’élevage exerce sur les ressources naturelles et l’environnement. A cela s’ajoutent les nombreuses questions de santé publique comme l’utilisation d’antibiotiques par les éleveurs ou « la pression croissante sur les terres disponibles pour l’agriculture et l’élevage ». L’obésité, enfin, est « un problème auquel la surconsommation de produits transformés d’origine animale contribue très largement ».

« Une production alimentaire équitable, efficace et durable n’a jamais été aussi urgente », soulignent les chercheurs pour qui « la nouvelle cartographie globale du bétail et de la volaille va faciliter l’évaluation des impacts de l’élevage et pouvoir contribuer à l’élaboration de politiques adaptées ».

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