En images: ces plantes qui soignent
Le pavot de Californie (Eschscholzia california)Les Amérindiens consommaient cette plante sédative pour atténuer les maux de tête et de dents. Elle a suscité l’intérêt de la communauté scientifique en raison de sa parenté avec le pavot à opium, lui-même utilisé pour fabriquer la morphine et la codéine. Elle convient aux personnes anxieuses ou qui éprouvent des difficultés pour s’endormir. On utilise ses parties aériennes. Propriétés. La littérature a démontré l’action sédative du pavot de Californie (inductrice de sommeil). Elle fonctionnerait à la manière d’un léger anxiolytique. Posologie. En infusion (15 min), de 6 à 10 g pour 0,5 litre d’eau, à boire trois fois par jour en cas d’anxiété et au coucher en cas d’insomnie. Déconseillé aux femmes enceintes.
Autres plantes. La valériane (Valeriana officinalis).
La passiflore (Passiflora incarnata).
Huile essentielle. De camomille romaine (Chamaemelum nobile).
La rhodiole (Rhodiola rosea)Encore peu connue en Occident, cette plante vivace aux fleurs jaunes et à l’odeur de rose est réputée pour stimuler l’endurance physique et intellectuelle. De récentes études ont démontré ses propriétés adaptogènes – elle aide l’organisme à s’acclimater à son environnement. On utilise ses rhizomes (partie souterraine de la tige). Propriétés. Elle stimule les fonctions cognitives et physiques en situation de stress. Sa consommation réduit les taux de cortisol (l’hormone du stress) dans l’organisme, et renforce les capacités d’adaptation face à l’effort (réduction de la fatigue, hausse de la concentration…). Elle présente également un léger effet antidépresseur. Posologie. En poudre, de 0,15 à 1 g par jour par voie orale. Déconseillée aux enfants de moins de 18 ans et aux femmes enceintes.
Autres plantes. Le tilleul (Tilia cordata).
La mélisse (Melissa officinalis).
Huile essentielle. De lavande fine. (Lavandula angustifolia).
L’artichaut (Cynara scolymus) Ce légume de table est prescrit pour améliorer les fonctions digestives et, dans certains cas, pour les affections hépatobiliaires. On consomme les feuilles de la première année, avant l’apparition de l’inflorescence ; parfois, le jus extrait de la plante entière. Propriétés. L’artichaut stimule l’activité du foie et la sécrétion de bile, ce qui facilite la digestion des matières grasses. Des études ont montré son impact sur le cholestérol, avec une baisse du mauvais cholestérol (LDL) et une hausse du bon cholestérol (HDL). Il aurait aussi une légère action diurétique, et permettrait d’atténuer les effets d’une consommation excessive d’alcool. Posologie. En infusion (15 min), de 10 à 20 g pour de 0,5 à 1 litre d’eau, à boire dans la journée, à la fin des repas.
Autres plantes. Le romarin (Rosmarinus officinalis)
Le radis noir (Raphanus sativus var nigra).
Huile essentielle. De mandarine (Citrus reticulata).
L’orthosiphon (Orthosiphon stamineus) Traditionnellement recommandée en Inde comme remède contre les infections et les calculs rénaux, cette herbe vivace à fleurs blanches favorise les fonctions d’élimination urinaire et digestive, et lutte contre la rétention d’eau. Elle est notamment prescrite en adjuvant aux régimes amaigrissants, et recommandée pour les personnes sujettes aux troubles urinaires (de type cystite). Propriétés. L’orthosiphon a une action diurétique prouvée. La littérature existante fait également mention de propriétés anti-inflammatoires et antibiotiques. Elle constitue aussi un bon antioxydant. Posologie. On consomme les feuilles et les tiges. En infusion (15 min), de 5 à 10 g pour respectivement 1/4 de litre et 0,5 litre d’eau, à boire au cours de la journée pendant dix jours.
Autres plantes. Le pissenlit feuilles ou racines (Taraxacum dens leonis).
Le sureau noir (Sambucus nigra).
Huile essentielle. Du genévrier (Juniperus communis).
Le plantain (Plantago major, P. intermedia, P. lanceolata) Originaire des régions tempérées d’Europe, d’Asie centrale et d’Afrique du Nord, le plantain est traditionnellement utilisé en application locale comme adoucissant et antiprurigineux dans les affections dermatologiques, crevasses, piqûres d’insectes, et en collyre pour l’irritation oculaire. On utilise ses feuilles, ses racines et ses graines. Propriétés. Outre ses effets antimicrobiens et anti-inflammatoires, il a également une action antihistaminique, antitussive et antispasmodique sur les muscles lisses des bronches. Posologie. Jus de feuilles fraîches (10-30 g) ou macération à froid des feuilles sèches (5 g pour 50 ml d’eau) en cataplasme, en application locale ou à boire.
Autres plantes. Le souci (Calendula officinalis)
le bleuet (Centaurea cyanus).
Huile essentielle. De matricaire ou de camomille allemande (Matricaria recutita).
L’harpagophytum (Harpagophytum procumbens) Cette plante herbacée d’Afrique du Sud, surnommée « griffe du diable » en raison de son fruit épineux et sec, était consommée par les indigènes pour atténuer, entre autres maux, ceux liés à l’accouchement. Aujourd’hui, on l’utilise surtout pour traiter les douleurs articulaires et lombaires ou les tendinites. On consomme ses racines secondaires, séchées et coupées. Propriétés. Son action anti-inflammatoire et analgésique a été démontrée à plusieurs reprises. L’harpagophytum réduirait également les teneurs en métallo- protéases (enzymes responsables de la dégradation des cartilages). Posologie. En décoction (15 min), de 2,5 à 5 g pour respectivement 1/4 de litre à 0,5 litre d’eau, à boire au cours de la journée.
Autres plantes. L’encens (Boswellia carterii) ; la feuille de cassis (Ribes nigrum).
Le ginseng (Panax Ginseng) Cette plante vivace forestière, très utilisée en Chine, est consommée pour stimuler les fonctions du système immunitaire et les capacités intellectuelles, mais elle est également réputée pour traiter la dysfonction érectile et éveiller la libido. La tradition ancestrale lui prête des effets aphrodisiaques. Propriétés. Le ginseng est considéré comme adaptogène : il permet à l’organisme de s’acclimater aux conditions de son environnement (stress, fatigue…) en accroissant les performances physiques. Il stimule la production d’anticorps, et, au niveau cérébral, d’adrénaline. Il induirait une hausse des taux de dopamine et de sérotonine, renforçant ainsi les fonctions mémorielles. Posologie. On utilise les racines des plantes âgées d’au moins 5 années. En infusion (10 min) : 2 g pour 1/4 de litre d’eau par jour. A éviter chez la femme enceinte.
L’échinacée (Echinacea angustifolia) Très prisée des Indiens d’Amérique du Nord qui l’utilisaient comme cicatrisant, cette plante herbacée des prairies sèches est consommée pour prévenir et traiter les affections chroniques hivernales (grippe, rhume, maux de gorge). Elle est réputée pour faire baisser la durée et la gravité des symptômes. Propriétés. Son effet immunostimulant sur les cellules impliquées dans la défense de l’organisme (immunoglobulines) permet au corps de renforcer ses défenses naturelles. Des études ont mis en évidence ses propriétés antibactériennes et antivirales, notamment vis-à-vis du staphylocoque doré et de l’herpès. Posologie. On utilise les racines et sommités fleuries. En infusion (10 min) : 2,5 g pour 1/4 de litre d’eau, une à trois fois par jour. Ou en décoction de 10 min : de 1 à 3 g de racines pour 1/4 de litre d’eau, une à trois fois par jour. Déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes.
La camomille allemande (Matricaria recutita) Originaire du sud de l’Eurasie, elle est utilisée dans le traitement des affections digestives (colites spasmodiques, ballonnements, éructations, flatulences…). Propriétés. En raison de son action antispasmodique sur l’intestin, elle est surtout prescrite pour calmer les maux de ventre. La communauté scientifique a démontré son effet protecteur contre les ulcères de l’estomac induits par le stress ou l’alcool. La camomille aurait également des propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et calmantes. Posologie. On utilise les capitules floraux. En infusion (10 min), de 2,5 à 5 g pour respectivement 1/4 de litre à 0,5 litre d’eau par jour à boire ou en application locale.
Autres plantes. Le gingembre (Zingiber officinalis) pour la nausée.
la mélisse (Melissa officinalis) pour les douleurs abdominales.
Huile essentielle. De menthe (Mentha piperata).
Le mélilot (Melilotus officinalis) Cette herbe commune des prés, présente dans toute l’Europe, a révélé son efficacité pour lutter contre les insuffisances veineuses et lymphatiques. Elle est conseillée en cas de fragilité capillaire cutanée (varices). Propriétés. Son action veinotonique et lymphotonique entraîne une augmentation des débits veineux et lymphatiques, et lutte efficacement contre la sensation de lourdeur des jambes. Le mélilot, doté de propriétés anti-inflammatoires, permettrait aussi de réduire les oedèmes de jambes causés par une insuffisance veineuse. Posologie. On utilise les sommités fleuries séchées. En infusion (15 min) : de 1 à 3 g pour de 0,5 à 1 litre d’eau à boire dans la journée. Ou sous forme de compresse à poser sur la région à traiter.
Autres plantes. La vigne rouge (Vitis vinifera)
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