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Du sport à la place d’un antidépresseur

Le Vif

Au moins la moitié des cas de dépression peuvent être traités aussi bien par l’activité physique que par un médicament antidépresseur. Encore faut-il trouver l’énergie pour enfiler ses chaussures de sport…

On sait depuis longtemps que l’activité physique est excellente pour le mental. Un mode de vie actif est une des clés pour une vie heureuse, et pas seulement pour les coureurs à pied et leur runner’s high (l’état d’euphorie ressentie au bout d’un moment) mais aussi pour tous les autres types d’activité sportive. Que ce soit du step, de la natation ou du volley-ball, l’image de soi s’en trouve améliorée.

Mais même lorsque le moral est dans les chaussettes, l’activité physique peut également guérir de la dépression. Dans les cas légers ou modérés, les résultats sont d’ailleurs aussi bons que ceux obtenus avec des antidépresseurs ou la psycho-thérapie, comme le montrent des études comparatives.

Faut-il bouger beaucoup ?

D’après les dernières recommandations, il faudrait idéalement bouger modérément pendant au moins 150 minutes (2 h 30) par semaine, ou 75 minutes de manière intensive. Ce temps d’activité physique peut être divisé en périodes d’au moins dix minutes. Une intensité modérée signifie que la fréquence cardiaque augmente pendant l’effort sans qu’un essoufflement n’apparaisse : il est alors toujours possible de tenir une conversation, tout en sentant bien qu’un effort est fourni. Par exemple marcher d’un bon pas (au moins à 5 km/h, donc sans flâner), prendre l’escalier, nager, faire du vélo ou du jogging sans forcer. Pour ce qui est des activités plus intensives, prenons par exemple courir ou pédaler vite, que ce soit en vélo d’extérieur ou d’intérieur.

Les avantages en termes de santé que procure l’activité physique régulière ne se limitent pas à l’amélioration de l’humeur dans les dépressions légères à modérées : le système cardiovasculaire en profite également, et les sportifs ont toutes les chances d’avoir plus d’années de vie en bonne santé devant eux. Ils risquent également moins de contracter toute une série de maladies dont certains cancers comme celui de la prostate ou du sein, le diabète et la démence. Enfin, et ce n’est pas négligeable, le poids idéal est plus facilement obtenu ou maintenu, alors que de nombreux antidépresseurs augmentent l’appétit.

Bouger pour guérir d’une dépression légère à modérée, voilà une bien belle idée, mais la personne qui n’a plus de courage pour rien n’en aura guère plus pour enfiler des chaussures de sport. Souvent, la barre est ressentie comme trop haute, et il existe trop peu de personnes ou de structures professionnelles pour accompagner l’activité physique dans notre système de santé.

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