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Découverte de chercheurs de l’UCL pour freiner l’avancée du cancer

Une équipe de chercheurs de l’Université catholique de Louvain (UCL) a récemment fait une découverte permettant de freiner l’avancée du cancer, se félicite cette institution mardi.

Les scientifiques ont en effet mis le doigt sur une enzyme clé pour lutter contre les cellules tumorales et dont l’inhibition permet d’empêcher à celles-ci de recycler leurs constituants superflus. La preuve de l’efficacité de cette stratégie a été faite sur des souris porteuses d’un cancer du col de l’utérus ou d’un cancer du côlon humains.

Les cellules cancéreuses, caractérisées par une prolifération excessive, ont des besoins importants en nutriments. Pour survivre dans un environnement pauvre en la matière et combler leurs besoins, elles partagent notamment leurs ressources avec d’autres cellules cancéreuses. Celles qui sont dans un environnement où il n’y a pas beaucoup de nutriments ni d’oxygène (glycolytiques) coopèrent ainsi avec les oxydatives qui, proches des vaisseaux sanguins, ont accès à tout ce qu’il faut pour survivre.

Malgré l’abondance de nutriments dont elles disposent, ces dernières cellules, plutôt que d’utiliser le glucose, sucre le plus couramment utilisé comme source principale d’énergie, préfèrent se nourrir du lactate qu’ont produit comme déchet les cellules glycolitiques.

Selon l’équipe de chercheurs de Pierre Sonveaux, professeur à l’Institut de recherche expérimentale et clinique de l’UCL, les cellules oxydatives agissent de la sorte car ce lactate augmente le recyclage des composants cellulaires abîmés ou inutiles grâce à l’autophagie. Les scientifiques ont à présent mis le doigt sur une enzyme clé, le lactate déshydrogénase B (LDHB), qui contrôle ce phénomène. Les cellules cancéreuses glycolytiques utilisent en outre elles aussi le lactate et la LDHB pour stimuler l’autophagie.

Si ce processus est déjà une cible thérapeutique pour le traitement du cancer, la chloroquine, le principal médicament capables de bloquer ce processus, n’a cependant pas de cible moléculaire précise et peut provoquer des effets secondaires importants. La LDHB représente dès lors une cible prometteuse, les chercheurs ayant démontré que son inhibition ne tue que les cellules cancéreuses et préserve les cellules normales de l’organisme.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique ‘Cancer Cell’.

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