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Décès d’un deuxième patient ayant reçu un coeur artificiel Carmat

Un deuxième patient ayant reçu en France un coeur artificiel Carmat est mort samedi, après un problème lié au fonctionnement de cette prothèse, a annoncé lundi la société de biotechnologies française qui l’a conçue.

Ce nouveau décès ne devrait pas remettre en cause la suite de l’expérimentation clinique de l’appareil, a assuré Carmat. Agé de 69 ans, le patient décédé samedi avait reçu sa prothèse le 5 août 2014 et menait depuis une vie « quasi-normale auprès des siens » dans l’ouest de la France, selon Carmat.

Mais le vendredi 1er mai, il a dû être hospitalisé « à la suite d’une insuffisance circulatoire ». L’équipe médicale a alors constaté « une dérive fonctionnelle de la prothèse » et décidé le lendemain de lui en implanter une nouvelle.

« L’opération a été menée à son terme et la circulation sanguine a été rétablie », mais « des complications post-opératoires » ont entraîné le décès du patient le lendemain, a expliqué Carmat. Une analyse des données de la prothèse est en cours « afin d’identifier les causes possibles du décès et d’assurer des conditions de sécurité maximale pour le troisième patient implanté ».

Dans le cadre des essais cliniques en cours, qui prévoient d’équiper quatre malades en phase terminale d’un coeur Carmat, un troisième patient a reçu une prothèse début avril à Paris.

Le premier patient ayant reçu un coeur Carmat à Paris en décembre 2013, Claude Dany, 76 ans, avait succombé 74 jours après l’opération, sa prothèse ayant cessé brutalement de fonctionner. Aucune raison précise n’avait alors été avancée par la société.

D’autres prothèses cardiaques ont déjà été implantées dans le passé dans le monde. Mais le coeur Carmat est conçu pour remplacer de manière permanente le coeur défaillant et pas seulement faire patienter un malade en attente d’une greffe, selon son concepteur, le médecin français Alain Carpentier.

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