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Croire à l’Enfer entamerait notre joie de vivre

Stagiaire Le Vif

Une nouvelle étude démontre que les gens qui croient à l’Enfer ont tendance à être moins heureux que les autres.

Selon une nouvelle étude, réalisée outre-Atlantique et publiée dans la revue scientifique en ligne PLOS ONE de janvier, croire à l’Enfer, et peut-être même seulement y penser, nuirait à notre bonheur et à notre niveau de satisfaction dans la vie.

Azim Shariff, professeur adjoint de psychologie à l’Université d’Oregon, et ses collègues ont analysé des données des quatre coins du globe afin de déterminer dans quelle mesure croire, ou ne pas croire, à l’Enfer et/ou au Paradis affectait l’état émotionnel quotidien des individus et leur degré de satisfaction dans la vie.

Les chercheurs se sont pour cela focalisés sur les personnes qui ne croyaient qu’à l’un des deux concepts théologiques, soit le Paradis soit l’Enfer, et, en comparant les données de 63 pays différents, ils ont découvert que plus la croyance au Paradis dépassait celle en l’Enfer dans un État, plus la population y était heureuse et satisfaite. Ils se sont ensuite penchés sur les réponses des individus prises isolément et ont fait exactement le même constat : les gens qui croient au Paradis se disent tout simplement plus heureux et satisfaits dans leur vie que les autres.

Les résultats ont également montré que ce rapport entre croyance à l’Enfer et plus faible bonheur était indépendant de la religion à laquelle se rattachait la personne interrogée.

À première vue, les résultats donnaient donc à penser que croire à l’Enfer entamait la joie de vivre des individus, toutefois, afin d’exclure l’hypothèse inverse – la possibilité que les personnes malheureuses aient davantage tendance à croire à l’Enfer – ils ont demandé à 422 personnes d’écrire quelque chose à propos du Paradis, de l’Enfer ou de ce qu’ils avaient fait la veille, et d’évaluer ensuite leur degré de bonheur, de tristesse, de culpabilité, de sécurité, de honte, de peur et de sérénité.

Même constat : les gens qui ont écrit sur le Paradis ou sur leurs activités de la veille se sont dit plus heureux que les participants du dernier groupe.

Il est vrai que l’idée de brûler à tout jamais dans les flammes de l’Enfer est excessivement peu plaisante. Cependant, d’autres recherches ont montré que la croyance au châtiment divin après la mort terrestre avait des effets positifs, comme la croissance économique et la réduction du crime, sur les sociétés des pays industrialisés.

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