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Coronavirus: l’anosmie, un symptôme qui pourrait servir de moyen simple de dépistage

L’anosmie est la perte de l’odorat. L’étude menée par les professeurs en ORL Jérôme Lechien et Sven Saussez et coordonnée par l’UMons et le centre hospitalier EpiCURA, suggère que l’apparition brutale ou initiale de perte d’odorat est typique des formes légères de Covid-19.

Selon les chercheurs de l’UMons, de nombreux médecins ont constaté chez les patients infectés l’apparition d’anosmie, soit la perte partielle ou totale de l’odorat, et de dysgueusie, soit la perte partielle ou totale du goût. Une récente étude européenne coordonnée par l’UMons a montré que ces troubles étaient fréquents et qu’ils concernaient près de 9 patients sur 10.

Dans une deuxième étude, portant sur 1.420 patients présentant une forme légère de Covid-19, les chercheurs ont observé que les deux symptômes les plus fréquents de la maladie étaient les maux de tête (70,3%) et la perte de l’odorat (70,2%). « Ces deux études démontrent que les formes légères de la maladie ne présentent pas le même panel de symptômes du Covid-19 que les formes sévères », ont indiqué les chercheurs de l’UMons. « Pour les formes légères, il était impératif de considérer l’anosmie comme un symptôme spécifique de la maladie. »

Les études ont encore révélé que certains patients présentaient une anosmie initiale, comme premier symptôme, voire parfois isolée. Une enquête a permis de récolter les réponses de plus de 5.000 personnes dont 400 patients présentant une anosmie initiale ont accepté de participer à la 2e phase de l’étude.

Pour les chercheurs montois, « les patients présentant une anosmie isolée ou initiale, suivie de légers symptômes de rhume, semblent actuellement avoir 90% de risque de souffrir du Covid-19. »

Dans le contexte du déconfinement, il semblerait utile, selon les chercheurs de l’UMons, « de considérer le symptôme d’anosmie comme un moyen simple de dépistage. Plusieurs pays européens ont d’ailleurs ajouté l’anosmie à la liste des symptômes spécifiques du Covid-19 ». Les auteurs de l’étude ont indiqué qu’ils « se tiennent à la disposition des scientifiques de Sciensano. » Ils rappellent également la poursuite de l’étude en ligne. Ils demandent à la population concernée de répondre massivement à l’enquête de préférence par le questionnaire en ligne accessible sur www.surveymonkey.com

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