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Classement vie en bonne santé: la Belgique recule

Les Belges perdent en moyenne 20.000 années de vie en bonne santé par 100.000 habitants, ressort-il d’une étude publiée hier par Sciensano, l’ex-Institut scientifique de Santé publique, en collaboration avec l’Université catholique de Louvain.

La Belgique se classe ainsi 15e du classement regroupant les 28 pays de l’UE, alors qu’elle occupait le 8e rang en 1990.

« Nous espérons tous vivre longtemps en bonne santé. Nombre d’entre nous rencontrent toutefois, à un moment donné, des problèmes de santé qui viennent compromettre cette qualité de vie », expose le Dr Charline Maertens de Noordhout, scientifique auprès de l’UCL.

-De légers progrès-

Des progrès ont été enregistrés mais ils sont moins importants que chez nos voisins. En 2016, les Belges ont perdu en moyenne 20.000 années de vie en bonne santé par 100.000 habitants, contre 26.000 en 1990. Pour Sciensano, ces progrès sont à attribuer notamment à un meilleur taux de vaccination contre la rougeole. Il y a une trentaine d’années, quelque 80.000 nouveaux cas de cette maladie étaient détectés. La prévention a ramené ce chiffre à une cinquantaine en 2016.

Si la Belgique fait donc mieux en général, elle reste encore loin derrière les têtes de classement. Ce sont les Espagnols, les Italiens et les Français qui affichent les meilleurs résultats, avec 17.000 à 18.000 années de vie perdues. Les Lituaniens occupent quant à eux la dernière place du classement avec une perte de 28.000 années de vie en bonne santé pour 100.000 habitants.

-Des mauvaises habitudes-

Les douleurs lombaires représentent la première pathologie à laquelle la perte de qualité de vie peut être imputée chez nous. Elles sont en effet responsables de 1.300 années perdues pour 100.000 habitants. Le style de vie joue également un rôle important: 2.400 années en bonne santé sont gâchées à cause du tabac, 1.800 à cause de mauvaises habitudes alimentaires et 1.600 à cause de l’alcool.

« Un tiers de notre perte d’années de vie en bonne santé est donc imputable à des facteurs que nous pourrions, en principe, influencer », conclut le Dr Maertens de Noordhout.

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