Cinq habitudes pour allonger son espérance de vie de 10 ans

Des chercheurs ont quantifié, en nombre d’années, l’effet qu’un mode de vie sain peut avoir sur la longévité.

Les chercheurs de l’Université de Harvard ont tenté de déterminer l’impact de cinq habitudes saines à l’âge adulte sur l’espérance de vie. La recherche scientifique, publiée dans la revue Circulation, a examiné 34 ans de données sur 78.865 femmes américaines et 27 ans de données sur 44.354 hommes. Le résultat est frappant : plus d’une décennie supplémentaire. En changeant leur mode de vie, les femmes peuvent augmenter leur espérance de vie de 14 ans, et les hommes de 12 ans.

Durant la durée de l’étude, les personnes qui menaient une vie saine et équilibrée avaient 82% moins de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire, et 65% moins de risques de mourir du cancer que celles qui sont en moins bonne santé. De manière générale, les personnes en meilleure santé avaient 74% moins de risques de décès prématuré.

Les cinq habitudes en question sont loin d’être de nouvelles recommandations en matière de santé. Mais l’étude démontre à quel point elles peuvent être efficaces. Il s’agit de :

• Manger sainement
• Faire de l’exercice régulièrement
• Maintenir un poids de forme, correspondant à un IMC (indice de masse corporelle) normal
• Ne pas consommer trop d’alcool
• Ne pas fumer

Les Américains ayant une espérance de vie moyenne inférieure à presque tous les autres pays, les chercheurs espéraient que l’étude puisse quantifier l’effet du mode de vie sur la longévité. Et il en résulte que l’impact est colossal. Si une femme de 50 ans adopte toutes ces habitudes, elle est promise à vivre encore 43 ans. Si elle n’en suit aucune, seulement 29. Pour les hommes de 50 ans, la différence allait de 38 à 26 ans.

« Cependant, le respect des habitudes de vie saines est très faible. Par conséquent, les politiques publiques devraient mettre davantage l’accent sur la création d’environnements alimentaires sains et construits pour soutenir et promouvoir une alimentation saine et des modes de vie sains », souhaite Frank Hu, président du département de la nutrition (Harvard Chan School), auteur principal de l’étude.