Un donneur de sang universel venu des mers © Capture d'écran

Ce ver marin breton pourrait devenir un substitut sanguin universel

Stagiaire Le Vif

Des vers présents sur les plages bretonnes pourraient avoir des vertus thérapeutiques pour la santé. Un biologiste breton s’intéresse depuis des années à ces invertébrés qui, grâce à leur sang de type universel, pourraient servir de substitut sanguin pour l’homme. Des tests vont être réalisés prochainement.

Le docteur Franck Zal, co-fondateur de la firme Hemarina, s’est toujours intéressé aux petits asticots (les arénicoles) présents sur les plages bretonnes. « Cela remonte au milieu des années 1990, je travaillais pour un laboratoire de recherche et on m’avait demandé d’étudier comment ces asticots parvenaient à respirer à marée basse » confiait-il déjà l’an dernier à France24.

L’arénicole est très connue des pêcheurs puisqu’elle constitue l’appât privilégié pour attirer les poissons. Mais au-delà de cette caractéristique, elle semble avoir des propriétés médicales incroyables. En étudiant son système respiratoire, Franck Zal s’est aperçu que le ver pouvait devenir un substitut sanguin universel.

Une solution pour les marins de l’US Navy

Même si l’invertébré ne mesure que quelques centimètres, il suscite un grand espoir pour la médecine sur trois aspects. Premièrement, l’oxygène de ce ver pourrait être utilisé pour préserver les organes plus longtemps et réduire les risques de rejet, dans le cadre d’une greffe. La deuxième de ses vertus serait d’utiliser l’hémoglobine de l’animal pour la composition de pansements oxygénants qui permettraient de cicatriser les plaies. Enfin, l’asticot pourrait être utilisé comme transporteur d’oxygène thérapeutique, afin de soigner notamment l’anémie, qui se traduit par un manque de globule rouge. Des essais cliniques vont être réalisés sur soixante patients en transplantation rénale dans les prochains jours afin de confirmer ces attentes.

Franck Zal a également fait part de l’intérêt qu’avait la marine de guerre des États-Unis pour cette découverte. « La Navy américaine nous a récemment approchés pour développer cette découverte avec eux. Ils pensent que les propriétés du sang marin peuvent aider à guérir les « blasts », un genre d’oedème cérébral causé par des explosions. Ça peut également servir en cas d’AVC » a-t-il complété.

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