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5 idées reçues sur le TDA/H

Stagiaire Le Vif

Le Trouble déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est trop souvent minimisé. Voici cinq idées reçues sur cette pathologie.

Le TDA/H est une pathologie touchant 3 à 12 % des enfants et 1 à 6 % des adultes. Si l’affection commence à être acceptée dans notre société, les idées reçues restent multiples. Grace Friedman, jeune étudiante atteinte de la maladie, publie une liste de cinq stéréotypes infondés sur le Huffington Post.

Le TDA/H, ça n’existe pas

Une idée largement répandue prétend que le TDA/H n’est pas réel. En effet, certains considèrent qu’il ne s’agit pas d’une véritable maladie et que l’inattention ou la nervosité sont des choses communes.

Pourtant, le syndrome existe bel et bien. Certes, le caractère « invisible » de la chose rend le diagnostic difficile à établir. Ce qui apparaît comme de la nervosité, de la paresse ou de l’ennui peut en fait se révéler être un symptôme de TDA/H.

L’origine de la pathologie est principalement biologique et génétique. Le cerveau des personnes concernées est structuré de manière significativement différente et amène à fonctionner autrement. Mais son développement peut aussi être influencé par des facteurs environnementaux tels que la prématurité, l’alimentation ou les toxines auxquelles l’enfant a pu être exposé (tabac, alcool, drogues).

Le TDA/H disparaît à l’âge adulte

Le TDA/H étant une affection d’ordre neurobiologique, elle ne peut pas à proprement parler disparaître. Néanmoins, les symptômes peuvent évoluer et la personne peut s’adapter au syndrome en développant des techniques qui lui sont propres. Ces tactiques permettront d’estomper les difficultés encourues dans la vie quotidienne, mais n’élimineront pas la maladie.

Les médicaments guérissent le TDA/H

La médication peut s’avérer utile pour pallier la maladie, mais ne la guérira jamais. Ainsi, les traitements souvent administrés tels que la Rilatine aident à l’organisation et à la concentration, mais ne constituent pas un remède.

En revanche, d’autres approches sont conseillées par l’ASBL TDA/H Belgique. Tout d’abord, adapter le mode d’éducation et d’enseignement à l’enfant est préconisé. Ensuite, une approche logopédique ou neuropsychologique est parfois également nécessaire. Ces traitements varient évidemment d’une personne à l’autre et consistent surtout à développer une stratégie en matière de soins.

Les personnes souffrant de TDA/H sont mauvaises à l’école

Il est vrai que le TDA/H peut affecter la scolarité d’un jeune. En général, le type d’enseignement proposé dans nos régions n’est pas ou peu adapté aux personnes souffrant de TDA/H. Une concentration supérieure étant requise, il se peut que l’élève apprenne plus lentement et prenne donc un retard sur les autres. Gérer son temps est alors un élément clé pour surpasser ces difficultés.

De plus, l’intérêt pour la matière influe énormément sur la qualité de l’apprentissage. Cela explique pourquoi de nombreuses personnes atteintes de troubles de l’attention excellent fréquemment dans un domaine particulier.

Une discipline renforcée peut prévenir le TDA/H

Un manque de discipline n’influence pas le développement d’un TDA/H. Si certains parents pensent aider leur enfant en insistant sur la discipline, ils se méprennent. La discipline n’est pas liée au syndrome et n’aidera pas à le soigner, au contraire. En effet, un enfant atteint d’un TDA/H souffre généralement d’hypersensibilité et d’impulsivité. Il pourrait donc mal réagir face à une demande trop exigeante à laquelle il ne parvient pas à répondre. La frustration s’installe et la situation familiale peut dès lors devenir tendue. Le tout est de comprendre l’étendue de la maladie et d’adapter la méthode d’éducation.

Il est essentiel de ne pas sous-estimer les conséquences de la pathologie. La consultation d’un médecin reste malgré tout indispensable pour dresser un diagnostic et adapter au mieux l’aide requise par le patient.

Pauline Urger (stg.)

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