Dans la banlieue de Tokyo, Frédéric Lenoir rencontre un moine paysagiste qui lui explique le sens spirituel des jardins zen. © Timothée Janssen

Sur les traces du sacré (en images)

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Frédéric Lenoir s’est rendu sur les cinq continents à la rencontre d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent le sacré à travers l’expérience de la nature, de la marche, de la solitude, de la sagesse ou de la beauté.

Tous les chemins mènent à Rome, assure le proverbe. La Ville éternelle ne fait pas pour autant partie des destinations retenues par Frédéric Lenoir dans Les Chemins du sacré (1), son premier récit de voyage et livre de photographies. De juillet 2019 à mars 2020, le philosophe et sociologue s’est rendu dans une quinzaine de pays, sur les cinq continents, pour y rencontrer des hommes, des femmes et des enfants qui vivent une expérience de la spiritualité sous des formes aussi diverses que la nature, la marche, la solitude, la sagesse ou la beauté. Ce périple est le fruit d’une collaboration avec Arte, qui en a tiré cinq documentaires de 52 minutes et une émission de 82 minutes en vue d’un prime time (diffusion programmée en avril 2021).

(1) Les Chemins du sacré, par Frédéric Lenoir, éd. de l'Observatoire, 349 p.
(1) Les Chemins du sacré, par Frédéric Lenoir, éd. de l’Observatoire, 349 p.

« Nous avons eu beaucoup de chance, nous confie Frédéric Lenoir: le dernier tournage à l’étranger, à Konya, en Turquie, s’est achevé à la mi-mars, juste au moment où le confinement a commencé! » L’auteur de Comment Jésus est devenu Dieu (2010) et du Miracle Spinoza (2017) ne voulait pas écrire et réaliser un film de plus sur les grandes religions du monde. L’angle plus vaste du sacré lui semblait davantage pertinent. « Nos contemporains se sentent plus proches de la quête de sagesse telle qu’elle est proposée en Orient comme en Occident par les sages de l’Antiquité, constate-t-il. Beaucoup sont aussi attirés par les religions animistes et premières de l’humanité, pour qui le sacré est partout dans la nature. Dès le départ, j’ai pensé que ces voyages exceptionnels pourraient donner naissance à un livre. Passionné de photographie, je l’ai illustré de clichés pris lors de mes séjours au Guatemala, au Pérou, en Australie, en Ethiopie, en Inde, au Népal, au Japon… »

Sur les traces du sacré (en images)
© frédéric lenoir
Le temps s'est arrêté dans les montages du Tigré (Ethiopie), où vit un vieil ermite copte orthodoxe.
Le temps s’est arrêté dans les montages du Tigré (Ethiopie), où vit un vieil ermite copte orthodoxe.
Dans les montagnes sacrées de Dewa Sanzan, au Japon, Maître Hoshino immerge ses élèves dans la nature pour qu'ils reprennent contact avec eux-mêmes. Le choc de l'eau glacée est un passage initiatique vers une nouvelle naissance.
Dans les montagnes sacrées de Dewa Sanzan, au Japon, Maître Hoshino immerge ses élèves dans la nature pour qu’ils reprennent contact avec eux-mêmes. Le choc de l’eau glacée est un passage initiatique vers une nouvelle naissance.
A Konya (Turquie), les derviches tourneurs pratiquent toujours la danse rituelle codifiée par Rûmî, le poète mystique soufi du xiiie siècle, qui affirmait la primauté de l'expérience spirituelle sur le dogme.
A Konya (Turquie), les derviches tourneurs pratiquent toujours la danse rituelle codifiée par Rûmî, le poète mystique soufi du xiiie siècle, qui affirmait la primauté de l’expérience spirituelle sur le dogme.
Au Guatemala, quatre femmes guides spirituelles mayas réalisent un rituel chamanique face au jeune volcan Santiaguito, craint pour son intense activité.
Au Guatemala, quatre femmes guides spirituelles mayas réalisent un rituel chamanique face au jeune volcan Santiaguito, craint pour son intense activité.© frédéric lenoir
Au sud de l'Ethiopie, la jeune Mobina contemple le tombeau du saint Sheikh Hussein, lieu de pèlerinage où se rendent des musulmans, des chrétiens et des personnes attachées à à la culture animiste des Oromos.
Au sud de l’Ethiopie, la jeune Mobina contemple le tombeau du saint Sheikh Hussein, lieu de pèlerinage où se rendent des musulmans, des chrétiens et des personnes attachées à à la culture animiste des Oromos.© frédéric lenoir
Lance Sullivan, chamane des Aborigènes du Queensland (Australie), pénètre dans la grotte où sont déposés les ossements de son grand-père, qui lui a transmis ses savoirs de guérisseur.
Lance Sullivan, chamane des Aborigènes du Queensland (Australie), pénètre dans la grotte où sont déposés les ossements de son grand-père, qui lui a transmis ses savoirs de guérisseur.© frédéric lenoir

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