© ILLUSTRATION : MONSIEUR IOU

Pour Véronique Gallo, le beau geste, « c’est un acte dicté par notre petite voix intérieure »

Véronique Gallo 42 ans, humoriste, auteure et comédienne, créatrice de la série Vie de mère. En tournée en Wallonie avec The One Mother Show en mai prochain.

Qu’est-ce qu’un beau geste ?

Un geste désintéressé qui vise avant tout à faire plaisir à quelqu’un ou à l’aider ; c’est aussi un geste susceptible de changer le monde. Et un acte dicté par notre petite voix intérieure, en adéquation parfaite avec nos valeurs.

Qu’avez-vous récemment fait pour vous-même ?

Je m’offre de vrais moments de méditation sur les chakras (NDLR : une forme d’autohypnose), ce qui me permet de me recentrer tout en prenant du temps pour moi. Aujourd’hui, la méditation est devenue une habitude dans ma vie, à tel point que je râle quand je ne parviens pas à la pratiquer, faute de temps.

Et pour votre entourage, privé ou professionnel ?

Comme je suis très sensible au bien-être émotionnel et physique de ceux qui m’entourent et que j’ai la chance d’avoir un don avec mes mains, j’offre régulièrement à ceux qui le souhaitent un  » soin chakras « . A la fois, cela leur permet de se relaxer et de réaligner leur énergie ; indirectement, en le faisant, je me fais du bien à moi aussi.

Et pour la société ?

Grâce à mes spectacles, j’ai eu l’occasion de jouer pour de nombreuses associations, ce qui me procure beaucoup de joie. Je  » marraine  » aussi l’asbl Préma-Namur, qui entoure les familles d’enfants prématurés, une situation qui me touche personnellement beaucoup. Comme je trouve que je n’en fais pas assez, j’espère aussi pouvoir m’investir un jour comme visiteuse de personnes en soins palliatifs.

Quel beau geste avez-vous posé pour des gens qui ne vous aiment pas ou que vous n’aimez pas ?

Je n’aime pas perdre d’énergie à m’inquiéter de ceux qui ne m’aiment pas ou que je n’apprécie pas. J’essaie de poser un regard bienveillant sur toutes les personnes que je croise en faisant en sorte de déceler  » l’humain  » caché derrière certains de leurs comportements.

Quel est l’acte dont vous êtes le plus fière ?

J’ai enseigné la littérature et les sciences sociales pendant dix ans à de grands ados. Je leur citais souvent cette phrase de Saint-Exupéry :  » Fais de ta vie un rêve et d’un rêve une réalité.  » Quand j’ai tout quitté en 2012 pour poursuivre mon rêve d’écriture et de théâtre, j’ai été très fière de pouvoir l’expérimenter moi-même et de prouver, à mon tour, que quand on rêve et qu’on y met ses tripes, on finit toujours par y arriver.

Quel acte a-t-on posé à votre égard et qui a changé votre vie ?

En 2006, j’ai suivi un stage de théâtre avec Jean Lambert et Bruno Belvaux qui m’ont encouragée, par la suite, à poursuivre l’écriture. Grâce à leur encouragement, j’ai écrit mon premier spectacle.

Quel geste regrettez-vous n’avoir pas posé ?

Je suis très sensible au mouvement en faveur du climat et j’ai beaucoup regretté de n’avoir pas pu participer à la manifestation du 27 janvier dernier. Mais je jouais sur scène au même moment.

Qui vous inspire ?

J’admire les personnes qui creusent leurs sillons avec  » leur être profond  » mais aussi les personnes qui ont trouvé ce qu’elles ont à faire sur cette Terre. Je citerai donc des gens comme Zazie, Ken Loach ou Vincent Lindon…

Quelle est la dernière chose que vous avez donnée ?

De l’amour.

Selon vous, le monde irait mieux si…

Si on éduquait nos enfants à toujours écouter leur petite voix intérieure car je crois que nous avons tous un rôle à jouer et un don à offrir au monde. Le gâcher par peur ou par crainte de l’échec, pour moi, c’est un véritable sacrilège.

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