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Alain Leempoel : « Je me suis offert la liberté de fonctionner comme j’en avais envie »

Alain Leempoel, 57 ans, comédien et metteur en scène, actuellement à l’affiche dans Festen, à l’hippodrome de Boitsfort, en Région bruxelloise.

Qu’est-ce qu’un beau geste ?

C’est un geste qui  » sert  » l’autre et qui ne cherche pas à donner bonne conscience à celui qui le pose, comme tous ces gens qui donnent un sou à un mendiant, car ils n’ont pas la conscience tranquille. A la notion de beau geste, j’aurais tendance à associer l’idée de  » fair-play  » même si je trouve cela plutôt normal de l’être.

Qu’avez-vous fait récemment pour vous-même ?

Je me suis donné l’autorisation de faire des choses que je n’osais pas faire avant, je me suis offert la liberté de fonctionner comme j’en avais envie, par exemple en montant Festen. Une pièce dont je rêvais depuis toujours et que personne n’allait me donner. Alors, j’ai fait ce cadeau à moi-même.

Et pour votre entourage, privé ou professionnel ?

Emmener ma femme et mes deux enfants à Bali, peut-être le dernier voyage avant que mes filles (20 et 24 ans) ne quittent le nid.

Et pour la société ?

Je suis un enfant né de la génération  » surconsommation « , c’est difficile pour moi le tri sélectif et la diminution de la consommation de viande, mais je fais de mon mieux pour y arriver.

Quel beau geste avez-vous posé pour des gens qui ne vous aiment pas ou que vous n’aimez-pas ?

Quand j’ai quelqu’un dans le nez, le mieux que je puisse faire est de l’ignorer et d’éviter le conflit. Comme je suis un peu revanchard et soupe au lait, c’est ce que la vie m’a appris à faire, les éviter tout simplement.

Qu’avez-vous lu, vu ou entendu récemment qui vous a fait du bien ?

Toutes les paroles et les écrits de Pierre Rabhi, un homme qui se sacrifie pour faire progresser ses idées tant il est urgent de les entendre et de les appliquer.

De quel acte êtes-vous le plus fier ?

Les valeurs humaines et sociétales que j’ai tenté de transmettre à mes filles et qui manquent à tant de gens : la probité, le respect, la tolérance, l’honnêteté et la volonté.

Quel acte, le vôtre ou celui de quelqu’un d’autre, a changé votre vie ?

Mon professeur de français, à qui je dois la découverte de la passion de ma vie, mon métier. Il m’a transmis l’amour de la comédie tout en me disant que, même si j’en avais les capacités, ce métier n’était pas pour moi. Et moi, quand on m’interdit quelque chose…

Qui vous inspire ?

Les grands sportifs qui font preuve d’abnégation, de jusqu’au-boutisme, avec autant de rigueur que de passion ; leur capacité de dépassement m’a toujours fait rêver. Dans le genre, c’est sans doute Roger Federer qui m’impressionne le plus, car en plus des autres, lui, il a la classe.

Selon vous, le monde irait mieux si…

Les politiciens pensaient plus au long terme et n’étaient pas dépendants de l’argent des puissants.

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