© T. Fabi/afp

Yukiya Amano, l’arbitre du nucléaire

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), Yukiya Amano ( photo), regrette-t-il d’avoir rempilé, en novembre dernier, pour un troisième mandat ? L’annonce, par Donald Trump, d’une sortie pure et simple des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien lui promet des jours difficiles. Depuis la signature du document, en 2015, il ne cesse de rappeler la fiabilité et la dureté du régime d’inspection dont il a la responsabilité. Agé de 71 ans, ce fin diplomate japonais s’est spécialisé très tôt dans les questions de désarmement. Il a succédé, en 2009, au charismatique Mohamed el-Baradei, que les Etats-Unis estimaient trop peu exigeant avec l’Iran, alors soupçonné de faire son possible pour acquérir la bombe. Dans les prochaines semaines, ses allers-retours en avion entre Vienne, siège de l’Aiea, et Téhéran pourraient devenir plus fréquents : la Chine, la Russie et les Européens, ainsi que les Iraniens eux-mêmes, appellent au maintien de l’accord, malgré la menace américaine de lourdes sanctions contre toute entreprise étrangère faisant des affaires en Iran (voir page 58). Par la suite, un autre dossier devrait occuper Amano : après le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, prévu le 12 juin prochain à Singapour, l’Aiea pourrait reprendre ses inspections en Corée du Nord. Pyongyang a offert de fermer son site d’essais atomiques et serait prêt à lancer un programme de dénucléarisation.

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