Ville littéraire mythique d’hier et d’aujourd’hui. Et de demain ?

Largement connue pour sa bataille, Waterloo l’est un peu moins pour les écrivains qui y ont transité ou vécu. Aujourd’hui, la cité se targue d’être une ville littéraire d’envergure dans le Brabant wallon grâce, entre autres, à sa forte dynamique culturelle.

Qui n’a jamais lu ou entendu cette phrase légendaire de Victor Hugo :  » Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine ! «  ? Et pour cause : la cité waterlootoise a reçu ses lettres de noblesse grâce à de nombreux écrivains romantiques (XIXe siècle) qui y sont venus, de manière temporaire ou prolongée.  » Notre commune a été une source d’inspiration pour de grands écrivains comme Dumas, lord Byron, Stendhal ou Baudelaire, explique Yves Vander Cruysen, échevin de la Culture. C’est grâce à eux que la ville est devenue un mythe. La bataille de Waterloo y a largement contribué puisque beaucoup de littéraires se sont déplacés pour venir voir le site.  »

L’endroit sert encore l’intrigue de plusieurs romans. Fugue à Waterloo, Meurtre à Waterloo ou Encore un jour sans Giroud prennent place dans la cité du Lion.  » L’action de mon dernier livre se déroule ici « , développe l’écrivain du cru Martine Cadière.  » Restaurants, cafés, librairies… J’aime décrire les endroits que je fréquente tous les jours.  » Dans sa dimension historique ou quotidienne, le cadre de Waterloo semble parler à tout le monde. Une idée que partage Jean Lacroix, directeur de l’Espace Bernier – le centre culturel de la ville – et auteur de l’ouvrage Waterloo et les écrivains.  » Quel que soit le siècle, c’est toujours la bataille qui ressort. Quant aux lieux les plus décrits, il s’agit évidemment du Lion et ensuite de la ferme d’Hougoumont, un lieu mythique pour ses combats.  »

Si Waterloo compte de nombreux gens de plume, c’est aussi pour sa situation et son environnement privilégiés.  » La position géographique nodale de la cité en Wallonie, sa proximité avec Bruxelles et son cadre verdoyant incitent les gens de lettres à venir s’y installer « , déclare Philippe Goffe, propriétaire de Graffiti, la librairie la plus importante de la ville.  » Nous avons la chance d’avoir une population cultivée, amatrice de littérature avec un grand potentiel. Ce caractère est exploité par la politique culturelle de la ville qui est très active. Festivals, conférences, rencontres avec des auteurs, il s’y passe toujours un événement. « 

Et ce n’est pas l’échevin Vander Cruysen qui dira le contraire.  » Nous faisons toujours en sorte que les habitants s’approprient leur patrimoine. Notre ville a servi de contexte pour beaucoup d’ouvrages et les Waterlootois doivent en être conscients. De la même façon, je pense que l’aura de la cité attire les auteurs et les inspire. « 

ANNABELLE DUAUT

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