Une ville en chantier

D’ici à 2017, la cité mosane devrait être dotée de nouveaux atouts : un opéra rénové, un réseau de tram, des musées flambant neufs et même… un funiculaire.

Quoi qu’il advienne de la candidature liégeoise pour 2017, elle aura eu pour irréfutable mérite de catalyser les énergies, de faire chanter majorités et oppositions – à chaque niveau de pouvoir – d’une même voix, de donner une motivation supplémentaire à l’accomplissement de plusieurs grands chantiers. D’infrastructure notamment. Revue des trois gros travaux.

Le tram. Ce devait être un vrai réseau structurant, glissant sans bruit le long de la Meuse, de Herstal à Jemeppe. Crise oblige, les pouvoirs publics ont finalement opté pour la version courte : des lignes seront bien aménagées mais elles se contenteront de relier Coronmeuse à Sclessin. Un parcours beaucoup plus court donc, qui devrait coûter 325 millions d’euros, financés par un partenariat public-privé. L’espoir des Liégeois est bien sûr que si la crise se résorbe, le réseau puisse s’étoffer en amont et en aval mais aussi perpendiculairement au fleuve.

Un téléphérique. Des nacelles suspendues pour grimper jusqu’à l’hôpital de la Citadelle ? Lorsque l’association urbAgora, un groupe de réflexion sur l’urbanisme et la mobilité dans la Cité ardente, a lancé l’idée d’un téléphérique à flanc de coteaux, les Liégeois ont d’abord cru à une plaisanterie. Mais l’idée a fait son chemin et a été adoptée par les gestionnaires de l’hôpital, pour qui ce nouveau transport, associé au tram, résoudrait partiellement les problèmes de mobilité autour du CHR et doperait la ville d’un attrait touristique complémentaire. Chaque jour ouvrable, 7 000 personnes fréquentent en effet l’hôpital. L’idée serait d’implanter une station dans le quartier Saint-Léonard : les travailleurs, patients et visiteurs du CHR pourraient accéder à la Citadelle sans devoir faire le détour par la gare des bus de la place Saint-Lambert. Le week-end, les aires de stationnement de l’hôpital pourraient servir de parking-relais aux touristes qui feraient alors le chemin inverse à bord du téléphérique pour rejoindre le centre-ville.

Des musées. A peine les plâtres du Grand Curtius – inauguré il y a seulement trois ans – ont-ils séché que voici déjà d’autres institutions muséales qui pointent le bout du nez. Et tant pis si l’on ne sait pas encore de quoi on les remplira. Le plus ambitieux de ces projets est sans aucun doute le Ciac, pour Centre international d’art et de culture. Appelé à remplacer le ronronnant musée d’Art moderne et d’Art contemporain dans le superbe parc de la Boverie, il devrait ouvrir ses portes au public en 2015. Qu’y accrochera-t-on ? Qui le dirigera ? Rien n’est encore décidé. Mais l’on sait déjà que cette rénovation signée par l’architecte français Ricciotti coûtera 23 millions d’euros et que, via une passerelle encore à construire, elle sera facilement accessible des voyageurs descendant aux Guillemins. Le Mnema, un centre d’éducation à la démocratie et à la citoyenneté, devrait pour sa part être inauguré en 2013 ou 2014 dans les anciens bassins de la piscine de la Sauvenière. Enfin, dans les cinq ans à venir encore, Liège pourrait accueillir un musée Simenon en bord de Meuse.

JOËL MATRICHE

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