Une structure lisible

La maison conçue par l’architecte Reginald Schellen se veut compacte, avec un agencement rigoureusement logique. Une structure clairement définie : c’était le souhait principal du couple qui voulait offrir à sa fillette autiste une vie aussi confortable que possible. La formule fonctionne d’ailleurs pour toute la famille.

Modernité, lignes épurées, toiture plate, abondance de lumière, quiétude et intemporalité : ce sont les souhaits avec lesquels les propriétaires sont allés trouver leur architecte. Ils voulaient que la maison soit fonctionnelle, sans la moindre perte d’espace, avec un grand jardin. Les exigences spécifiques en rapport avec leur plus jeune fille se définissaient par une structure lisible, une séparation acoustique entre les espaces, une attention particulière pour la sécurité, un agencement flexible et de l’intimité à l’étage.

L’architecte a fourni une maison habillée de crépi qui se détache joliment sur son fond de verdure. De l’extérieur, on dirait trois volumes en forme de poutres, glissés les uns dans les autres mais décalés en profondeur. Un bandeau vitré côté rue harmonise l’agencement de la façade et accentue les lignes horizontales. La construction se veut extrêmement logique, quasi scientifique, basée sur une structure simple et non contraignante. Les volumes décalés offrent des effets architecturaux surprenants. Mais les espaces restent fonctionnels et bien proportionnés. Un véritable exercice d’efficacité.

L’entrée, centralisée, mène en toute logique à un couloir qui permet d’accéder aux pièces de vie et à l’étage. La lumière s’écoule abondamment par une grande coupole posée sur la toiture. Les trois pièces de séjour au rez-de-chaussée communiquent par de grandes ouvertures de portes qui peuvent être refermées par des parois coulissantes. Le contact est donc maintenu entre les trois pièces lorsque les occupants le désirent.

L’étage se compose de deux zones : l’une pour les enfants, l’autre pour les parents. La suite parentale, qui présente une chambre à coucher, un dressing et une vaste salle de bains, n’est accessible que par un seul passage depuis le hall de nuit. Les trois chambres d’enfants et une pièce de loisirs, disposées symétriquement les unes en face des autres, occupent l’aile opposée. Le mur qui sépare la chambre de la plus jeune des fillettes de la pièce consacrée aux loisirs est en fait une construction légère non portante en béton cellulaire. On pourra l’éliminer plus tard, sans le moindre problème, pour en faire une seule grande pièce.

Pour des raisons de sécurité, l’escalier du hall de nuit est doté d’une rambarde en béton coulé, un peu plus haute que la normale. Et toujours pour les mêmes motifs, on a opté pour des fenêtres qui se ferment à clé.

Architecte : Reginald Schellen Architecten BVBA – www.schellen.be

sofie de vriese

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