Une si fragile parité

Il y eut Margaret Thatcher aux commandes de la Grande-Bretagne entre 1979 et 1990. Puis Theresa May… vingt-six ans plus tard. Edith Cresson en France (à défaut d’une présidente) en 1992. Puis plus rien, jusqu’à ce jour. Combien de temps faudra-t-il à la Belgique pour qu’une Première ministre ne soit pas qu’une exception? Les progrès en matière de parité sont lents et fragiles. Ainsi, le nouveau gouvernement d’Alexander De Croo compte – tadam! – autant d’hommes que de femmes, toutefois ces dernières sont minoritaires parmi les vice-Premiers (deux sur sept). Et encore davantage parmi les chefs de cabinet (huit sur vingt-neuf).

L’épisode de la constitution de la Vivaldi a d’ailleurs fait la démonstration de cette vulnérabilité. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, pour recaser l’ancien ministre des Classes moyennes et rival Denis Ducarme, n’avait pas hésité à éjecter la ministre wallonne de la Fonction publique, Valérie De Bue. Ce jeu de chaises musicales aura toutefois été fort bref: deux heures, le temps que le chef des libéraux se fasse faire remarquer que sa décision contrevenait au décret wallon en matière de parité, qui impose un tiers de personnes de l’autre sexe au sein d’un gouvernement. « Il est dommage que les femmes aient encore besoin de quotas pour exister », regrettait par la suite l’intéressée. Si fragile parité, vous disait-on.

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