Une famille nombreuse

Il y a des sicav pour tous les goûts, des plus simples aux plus sophistiquées, des risquées et des moins risquées, pour investir à long, à moyen ou à court terme

On n’achète pas un chat dans un sac. Quand on s’adresse à un concessionnaire automobile, on ne se borne pas à lui demander des informations sur  » une  » voiture : on lui exprime ses préférences. Il en va de même pour les sicav. Rien qu’en Belgique vous avez le choix parmi plus de deux mille sicav !

Trois critères permettent de mieux définir sa cible.

Actions ou obligations ?

Le portefeuille d’une sicav est obligatoirement composé de valeurs mobilières, c’est-à-dire d’actions, d’obligations et d’autres instruments financiers  » titrisés « . Sur la base de la composition du portefeuille de la sicav, on distingue quatre catégories :

les sicav monétaires (ou de trésorerie) : leur panier est constitué de comptes à terme, d’obligations ayant une échéance rapprochée et d’autres instruments à court terme inaccessibles aux particuliers (certificats de dépôt, bons du trésor, etc.) ;

les sicav obligataires : elles sont investies en emprunts publics et/ou en obligations émises par des grandes entreprises. En fonction de la durée résiduelle des titres, on distingue les OPC à moyen terme (les obligations ont une durée de vie comprise entre 1 et 3 ans) et les OPC à long terme (plus de 3 ans) ;

les sicav d’actions : leur capital est investi dans des actions de sociétés cotées, le plus souvent sur la base d’une spécialisation géographique ou sectorielle ;

les sicav mixtes (dites aussi globales ou patrimoniales) : elles sont investies à la fois en actions et en obligations, avec des profils différents selon la proportion des unes et des autres : dynamique (75 % d’actions/25 % d’obligations), neutre ou équilibré (50/50) ou défensif (25/75).

Généralistes ou spécialistes ?

Si le principe de base est le regroupement de multiples titres dans un seul panier, une sicav peut néanmoins être dotée d’un profil spécialisé. La spécialisation est géographique, monétaire, sectorielle ou encore thématique.

– La spécialisation géographique repose soit sur une grande région économique (Europe, zone euro, Amérique du Nord, Asie), soit sur tel ou tel pays. Une sicav d’actions  » France  » n’investit que dans des actions cotées à la Bourse de Paris.

– La spécialisation monétaire s’articule autour des différentes devises (euro, dollar, yen, etc.). Ainsi, une sicav d’obligations en dollars US ne se compose que d’emprunts libellés en billets verts, quelle que soit la nationalité des émetteurs.

– La spécialisation sectorielle, qui ne touche que les sicav d’actions, prend en compte la branche d’activités des sociétés dans lesquelles le fonds investit. Exemple : une sicav  » télécoms  » n’investit que dans des sociétés actives dans les télécommunications, qu’elles soient des fabricants (équipements, terminaux…) ou des opérateurs (téléphonie fixe ou mobile).

– La spécialisation thématique, enfin, est axée sur un point commun présenté par toutes les sociétés dans lesquelles le fonds a investi. Exemples : une sicav d’actions  » small caps  » (petites capitalisations), une sicav d’obligations  » high yield  » (haut rendement), une sicav éthique, etc.

Distribution ou capitalisation ?

La grande majorité des fonds commercialisés en Belgique sont disponibles sous une double forme : capitalisation (C) ou distribution (D).

– Les sicav de distribution versent chaque année tout ou partie des dividendes ou des intérêts provenant de leurs investissements. Ce coupon est, pour les sicav de droit belge, soumis au prélèvement d’un précompte mobilier de 15 %, où qu’il soit encaissé. Pour les sicav de droit étranger (les luxembourgeoises, par exemple), en cas d’encaissement en Belgique, le précompte est de 25 % si le compartiment a été créé avant 1994, et de 15 % s’il a été créé par la suite. En cas d’encaissement à l’étranger, le détenteur contribuable belge doit en mentionner l’existence dans sa déclaration fiscale.

Les sicav de capitalisation ne distribuent pas de dividende : elles réinvestissent immédiatement leurs revenus dans des produits dans lesquels elles sont spécialisées. Elles engendrent donc des plus-values plus importantes que leurs homologues de distribution. Ces plus-values ne sont pas taxées.

M.Ct.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire