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Une carte des aires marines à protéger

Pour préserver la vie marine, lutter contre le réchauffement climatique et augmenter les capacités de pêche, une étude parue dans le magazine Nature début avril cartographie pour la première fois les zones à protéger en priorité à travers le monde, de l’ Antarctique aux régions côtières. En Europe, « la mer Adriatique, l’Irlande, la Grande-Bretagne et la mer du Nord sont des zones où des aires totalement protégées apporteraient des bénéfices multiples », indique Enric Sala, l’auteur principal de cette recherche.

Vingt-six biologistes marins, spécialistes du climat et économistes ont identifié à l’aide d’un algorithme des aires qui « si elles étaient protégées permettraient de sauvegarder plus de 80% des habitats d’espèces marines menacées et d’augmenter les prises de pêche de plus de huit millions de tonnes », affirment les scientifiques. Qui précisent: « La vie dans les océans décline à travers le monde à cause de la surpêche, de la destruction des habitats et du changement climatique. Seulement 7% des océans sont actuellement protégés. » Les chercheurs espèrent que leur carte servira de base aux pays soucieux de mieux préserver leurs côtes. « La plupart des zones prioritaires se trouvent dans les eaux territoriales, pas en haute mer », soulignent-ils.

Cette étude est aussi la première à quantifier les émissions de CO2 par les chalutiers qui traînent des immenses filets sur les fonds marins. Ce faisant, ils libèrent du carbone stocké dans les sédiments dont une partie se transforme en CO2 qui contribue au réchauffement de la planète. Les quantités sont de l’ordre « de centaines de millions de tonnes de CO2 dans les océans chaque année, un volume d’émission similaire à celui de l’aviation. »

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