Une belle âme

C’est un court récit, simple et pur, comme l’amour que ce prêtre, son professeur de français à Caracas en 1961-1962, a longuement porté à Anne Wiazemsky. On pourrait s’étonner de l’incroyable fidélité de cet homme à l’égard de la petite-fille de François Mauriac qui décida, à 15 ans, après la mort brutale de son propre père, que  » Dieu n’exist[ait] pas « . La romancière en est d’ailleurs elle-même bouleversée, lorsque, en 1988, à l’occasion de la sortie de son premier livre, l’ecclésiastique reprend contact avec elle après des années de silence. Leurs retrouvailles auront lieu à Malagar, ancienne propriété des Mauriac, dans la Gironde, dont la magie et la quiétude continuent de fasciner Anne Wiazemsky. Dès lors, l’homme de foi accompagnera sa  » petite Anne  » de son réconfort, notamment lors des démêlés familiaux nés des romans autobiographiques de l’auteur d’Hymnes à l’amour. Qui, en guise de gratitude posthume (le prêtre est mort en 2006), brosse ce touchant portrait d’une belle âme.

Un saint homme par Anne Wiazemsky, éd. Gallimard, 128 p.

M. P.

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