Une affaire de choix

Helga et Marc ont fait construire une maison passive, en ossature bois. Convaincus du bien-fondé de leur projet, ils ont délibérément fait le choix du durable plutôt que celui du luxe, budget oblige…

Bien que compacte, cette maison passive trois façades, composée de deux niveaux et d’un grenier, est très lumineuse et présente un grand espace intérieur utile. Malgré l’étroitesse de la parcelle, l’architecte a su maximiser l’espace disponible, optimisé aussi grâce à l’utilisation d’une ossature bois. L’isolation est en effet intégrée dans les parois, qui sont donc nettement moins épaisses que ceux d’une maison passive massive.

Dans une construction passive, il faut tout d’abord assurer un bon système de ventilation, qui constitue le  » c£ur  » de la maison passive. Le système de ventilation, de production d’eau chaude et de chauffage d’appoint constitue donc un élément crucial. Le choix s’est porté ici sur un système compact et très complet se chargeant avant tout de la ventilation – système D – et ensuite du chauffage d’appoint ; une petite chaudière à condensation au gaz y a été raccordée. Outre le chauffage à air chaud, le système peut aussi produire de l’eau chaude pour le chauffage. Il est également relié à deux panneaux solaires thermiques qui chauffent un ballon de 200 litres.

La maison est parfaitement orientée. La façade est, jouxtant la parcelle voisine, est fermée. La façade nord (côté rue) abrite le bureau, la chambre des parents et celle d’un des deux enfants. Les façades arrière (sud) et ouest, entièrement ouvertes, intègrent le séjour. Les habitants profitent du soleil qui inonde la maison en hiver et leur procure ainsi une chaleur gratuite. Des écrans automatisés placés à l’extérieur des fenêtres côté sud et ouest atténuent l’intensité et la chaleur du soleil d’été. L’auvent au-dessus de la salle à manger, qui constitue aussi le balcon de l’étage supérieur, apporte l’ombre nécessaire en été, tout en laissant entrer le soleil bas en hiver.

La construction passive coûte environ 20 % plus cher qu’une construction traditionnelle. Ce surcoût est surtout lié aux techniques utilisées. Au final, les propriétaires ont déboursé 300 000 euros. Avec une surface habitable de 216 m², le budget s’élève donc à 1 390 euros/m².

L’aménagement n’est pas luxueux, mais répond aux  » normes standard  » de l’entreprise de construction. Les occupants récupéreront certainement l’investissement consenti dans les techniques et contribueront en sus à un meilleur environnement. Cet aspect a largement prévalu dans leur décision par rapport à l’attrait du luxe.

Architecte : Ignace Dumoulin. Tél. : 09 380 47 68. www.archid.be Entreprise de construction : Dewaele Entreprises. Tél. : 056 77 89 11. www.dewaele.beDécouvrez l’intégralité du texte et les plans de ce reportage dans le magazine Je vais Construire de mai, en vente chez votre libraire. www.jevaisconstruire.be

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