Une confidence est à l'origine du nouveau roman de Christine Orban. © SERGE MERCIER/BELGAIMAGE

Un père et manque

Signé Christine Orban, Est-ce que tu danses la nuit… est l’histoire d’une liaison scandaleuse entre la petite amie du fils et le père veuf de ce dernier. Un impair dû au manque ?

Revenue dans sa Grèce natale afin de fêter avec son époux leurs vingt années d’engagement, Tina, passée voir sa vieille mère qui s’enfonce dans les brumes de l’oubli, se voit remettre par la vieille servante, Viola, un panier de lettres et carnets poussiéreux. Journal intime et missives enflammées de sa jeunesse, au cours de laquelle la belle hellène s’est engagée dans un ménage à trois sulfureux : petite amie de Marco, elle succombe sans lutter au charme de son père, vieux chasseur veuf, que la jeune fille au regard de biche ramène physiquement à la vie. Entre un paternel absent, une mère naïve et un jeune amant encore maladroit, Tina trouve auprès de Simon une protection bienveillante, l’expérience et l’assu- rance d’un homme qui la sécurise, autant qu’il chérit sa jeune proie.

Est-ce que tu danses la nuit..., par Christine Orban, Albin Michel, 282 p.
Est-ce que tu danses la nuit…, par Christine Orban, Albin Michel, 282 p.

On pense à Bonjour tristesse, mais c’est plutôt bonjour vieillesse que ce récit assez artificiel, dont l’origine est une confidence faite à l’auteure d’une aventure à la Carla Bruni… mais à l’envers. Evidemment, le désir de jeunesse par des plus âgés est chose courante, mais les Six contes moraux d’Eric Rohmer, plus courts forcément et surtout plus ouverts, ne dévoilant que la genèse d’une attirance, étaient dès lors bien plus érotiques : Le Genou de Claire ne remontait pas jusque l’entrecuisse.

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