UN BONAPARK CONCURRENT DU LION ?

Après Disneyland, un  » Napoléon Bonapark  » en 2017 ? Le buzz a fait le tour du monde. Son auteur est Yves Jégo, député-maire de Montereau-Fault-Yonne, commune de Seine-et-Marne, qui a vu l’une des dernières victoires militaires napoléoniennes (14 février 1814). Féru d’histoire et fervent admirateur de l’Empereur, Jégo prévoit la construction d’un parc d’attractions autour de l’épopée napoléonienne. Qui s’étendrait sur 100 hectares et dont le budget, financé par un partenariat public-privé, serait le même que celui du Futuroscope de Poitiers, soit environ 250 millions d’euros.

Au programme : un musée consacré à Napoléon Ier, mais surtout des manèges, des reconstitutions de batailles, du numérique, de la 3D et autres attractions replongeant le public à l’époque du premier Empire. Petite coquetterie : la structure du parc pourrait dessiner un N. Avec des entrées par thème : Orient, Russie, Italie, France. Selon le maire, ce parc peut créer 3 000 emplois. Directs et indirects. Et devrait attirer 2 millions de visiteurs par an.  » Depuis quinze ans, la ville célèbre, devant plus de 15 000 personnes, la bataille de Montereau, dernière victoire de Napoléon face aux Autrichiens, au retour de la retraite de Russie , justifie le maire. Nous avons l’Histoire avec nous. « 

Pour son promoteur, ce projet de  » marketing territorial « , provisoirement baptisé  » Le Bivouac de Montereau « , devra intégrer le nom de Napoléon qui constitue, dit-il, une véritable  » marque monde « . Le projet a d’ailleurs été approuvé par la Fondation Napoléon, qui fait autorité en la matière et qui apportera toute son expertise à la conception. Et compte un autre soutien symbolique : celui de Charles Napoléon, descendant du frère cadet de l’Empereur.

L’ouverture de ce complexe touristique, à une trentaine de kilomètres de Disneyland Paris, est prévue en 2017. Une étude de faisabilité sera conduite dès le mois de mai, avant la pose de la première pierre prévue en 2014, pour le bicentenaire de la bataille de Montereau. Reste à trouver les 250 millions d’euros. Mais le maire assure que  » des investisseurs de pays du golfe Persique sont déjà intéressés « …

Une gifle pour le site belge, en plein redéploiement ?  » Il y a beaucoup d’effets d’annonce, ironise Paul Furlan. Mais, quel que soit l’investissement, les Français ne pourront jamais rivaliser avec le prestige de Waterloo.  » A en croire le ministre wallon, les projets seraient même  » complémentaires « . Et de préciser :  » Actuellement, nous étudions avec les autorités françaises la construction d’une « route Napoléon « .  » L’idée ? Reconstituer, au travers d’un circuit touristique labellisé, les différentes étapes de la campagne des Cent Jours.  » Sur cet axe, il y a plusieurs villages d’entre-Sambre-et-Meuse qui célèbrent toujours leur folklore napoléonien. Reliées à Waterloo, ces activités immatérielles pourraient fournir une offre touristique cohérente.  » La  » marque  » Napoléon n’a pas fini de faire rêver.

R. NK

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