© Tim Van de Velde

Tout d’une grande

Dans le sud de Bruxelles, cette petite maison expose fièrement sa façade grise fraîchement rénovée et rehaussée. Avec un budget étriqué, dix ans auront été nécessaires pour la restaurer de fond en comble.

Les travaux, commencés en 2007, ont duré dix ans.  » J’ai suivi mon projet en sachant que le budget ne suffirait pas pour tout faire en une fois, explique l’architecte Bruno Vanbesien. S’en tenir aux plans avec une telle discipline demande de la rigueur. De nombreux propriétaires s’écartent petit à petit du prescrit initial et finissent par faire comme bon leur semble.  »

A l’avant, la façade a été rehaussée d’un mètre.  » Cette maison était la plus petite d’une série de quatre, précise l’architecte. Dans un souci d’harmonie, nous l’avons relevée jusqu’au niveau des autres. Elle est aussi désormais chapeautée par un bloc vitré, qui offre une belle lumière dans la salle de bains.  »

A l’arrière de la maison, il y avait une petite cour qui ne voyait pour ainsi dire jamais le soleil.  » Nous nous la sommes appropriée, et avons démoli une partie du mur extérieur pour aménager un coin salon. La cour et le jardin se trouvaient autrefois un mètre plus bas. Nous avons rehaussé le tout, pour l’aligner avec le rez-de-chaussée. Une dalle de sol en verre trempé a pris place à l’endroit de l’ancien escalier qui permettait d’accéder à la cave par l’extérieur « , poursuit Bruno Vanbesien.

L’annexe à côté de la terrasse a été conservée, mais habillée d’un nouveau revêtement en ardoises anthracite. A l’intérieur également, la plupart des murs ont été conservés, et les matériaux récupérés quand c’était possible.

Isoler ou récupérer ?

La façade avant n’était isolée qu’au niveau de l’actuelle salle de bains et de la chambre d’enfant.  » Isoler une vieille maison en ville n’est pas simple, concède l’architecte. Cela demande souvent de se faire par l’intérieur. Ce qui est moins intéressant, car vous perdez du volume habitable, avec un risque accru de ponts thermiques. Dans notre cas, c’était encore moins évident, car nous voulions conserver les moulures.  » Les travaux d’isolation se sont dès lors concentrés sur la façade arrière et la toiture.

 » A l’époque, les règles en matière de PEB en étaient encore à leurs balbutiements. Surtout à Bruxelles. J’estime qu’en matière de durabilité, il faut voir au-delà de l’isolation. C’est pour cela que je suis un grand partisan de l’habitat urbain, poursuit Bruno Vanbesien. En rénovant une maison existante, vous évitez de devoir produire de nouveaux matériaux. Cette production est parfois incroyablement énergivore. En outre, les maisons mitoyennes entraînent une moins grande perte de surface que les quatre façades. Sans oublier qu’en habitant en ville, vous évitez les embouteillages et les déplacements en voiture.  »

Réalisation : Bruno Vanbesien.www.brunovanbesien.be

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Wim Deloof

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