En septembre, la Monnaie royale a frappé ses derniers euros. © THIERRY ROGE/belgaimage
Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Encore une page tournée : Proximus enterre le service de télégramme, lancé en 1846 le long de la ligne de chemin de fer Bruxelles-Anvers. Combien de naissances, décès, bonnes ou mauvaises nouvelles, entrecoupées de  » STOP « , annoncées depuis ? En 2017, à peine 8 000… La plupart par des clients soucieux d’avoir une preuve juridique d’envoi. Sa disparition était annoncée depuis la législation de 2013 revoyant les obligations de service universel en matière de télécommunications. Et ayant fait déjà disparaître annuaires et cabines téléphoniques, condamnant aussi, à terme, le service des renseignements (le 1307).

Le monde change. Le marché s’adapte. Et les politiques réduisent les coûts. En septembre, les derniers euros produits par la Belgique sont sortis de l’atelier de production de la Monnaie royale. On y battait monnaie depuis 1815, avant même l’indépendance du pays. Toutes les pièces de francs belges y ont vu le jour, ornées du portrait de nos rois. On y a employé jusqu’à 150 personnes. Ce privilège sera confié à des prestataires étrangers. Gain ? A peine deux millions d’euros par an.

Autre preuve de mutation : la fin annoncée des cinq visites du facteur par semaine. Puisqu’on adresse de moins en moins de courrier, Bpost se concentrera davantage sur l’envoi de colis.

Olivier Mouton

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