Sindika Dokolo et son épouse Isabel Dos Santos. © photonews

Sindika Dokolo, décès d’un double visage

Né à Kinshasa, élevé en Belgique, Sindika Dokolo est mort à 48 ans dans un accident de plongée à Dubaï, où il s’était réfugié à la suite du scandale financier des Luanda Leaks. Si l’homme d’affaires, qui avait épousé la milliardaire Isabel Dos Santos (fille de l’ancien président de l’Angola) était impliqué dans près de 450 sociétés – dont la plupart offshore -, il était aussi adulé pour son action dans le domaine culturel: « Le temps est venu pour les oeuvres perdues de rentrer à la maison », déclarait-il. Véritable boulimique de l’achat, il était devenu le propriétaire de quelque 3 000 pièces, dont une part importante dévolue à l’art africain contemporain et à l’art traditionnel. S’il aura fait perdre à l’Afrique plus de 45 milliards d’euros en recettes fiscales chaque année, le mécène, lui, aura réussi à rapatrier une série de pièces traditionnelles volées au musée de Dundo (Angola) lors des conflits qui ensanglantèrent le pays entre 1950 et 1970 ; permis, en 2007, à l’Angola de participer à la Biennale de Venise ; sponsorisé, en 2014, la première foire d’art africain à Londres. L’année dernière, une part importante de ses collections avait été exposée à Bozar.

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