SÉPARATISME : LE PEUPLE N’EST PAS PARTIE PRENANTE

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Faut-il toujours privilégier le rattachisme après les discours lénifiants de la tour de l’Yser, après l’illusoire apaisement qui a suivi le douloureux enfantement du gouvernement. Les soubresauts communautaires sembleraient étouffés alors que la France aujourd’hui est en mal de gouvernance. Cette pseudo-confiance va-t-elle allonger l’attente d’une séparation ou confirmer la Belgique éternelle de Louis Michel ? Le monde des affaires et les politiques esquivent le sujet, le bon peuple wallon reste dans sa léthargie traditionnelle. Logiquement le premier élément à considérer est la compatibilité des deux communautés belges. On a beau improviser des compromis subtils, ce désir d’autonomie resurgit d’une manière ou d’une autre, venu d’un leader ou d’un groupe. Alors, plutôt que de disséquer longuement l’histoire, faut-il conclure que cette propension, flamande essentiellement, nous amènera à la séparation ? A travers quelle solution ? Celle privilégiée du rattachement à la France, alors que la bonne santé de l’Hexagone est aujourd’hui douteuse, comme le montre symboliquement l’exil de Bernard Arnault et d’autres ? On pourrait imaginer un épilogue qui dépendrait de la viabilité économique de la Wallonie. Cette hypothèse, M. Quévit l’estime possible mais dans un concept WalloBrux.  » Si la Flandre décidait de créer un Etat autonome, la Wallonie avec Bruxelles disposent ensemble des moyens budgétaires suffisants […] pour prendre en main leur destin dans la nouvelle Belgique qu’elles constitueraient ensemble. Il ne faut pas avoir peur de l’avenir mais l’indépendance de la Wallonie n’est pas à l’ordre du jour et n’est pas souhaitée (dixit M. Quévit !).  » […] Il semblerait […] que la nomenklatura wallonne prépare l’autonomie en catimini. Faut-il y croire ? Et surtout le craindre, car, dans une hypothèse séparatiste, la Région ne serait même plus contrôlée dans ses errances par les entités aujourd’hui associées. […] Dans tout cela […], le peuple n’est pas partie prenante et nos apprentis constituants ont éludé l’introduction du référendum dans notre loi de base. Voici quelques années, Jules Gheude avait courageusement organisé les Etats généraux de Wallonie aujourd’hui oubliés. Ne convient-il pas de pérenniser cette formule, rassembler et surtout convaincre les mouvements trop discrets ou individualistes mais concernés par cette question pour parler enfin d’une seule voix de l’avenir wallon.

JEAN-MARIE GHIOT, PAR COURRIEL

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