Sens dessus dessous

Un terrain en pente a conduit l’architecte à installer les chambres au rez-de-chaussée et les pièces de vie au sommet de la maison, tout en favorisant les accès vers l’extérieur à chaque niveau.

Les vieilles bâtisses se succèdent, le long de cette rue de village, à deux pas d’Arlon. Un endroit stratégique, puisqu’il se situe à proximité du Luxembourg. Dans ce tissu rural, une maison contemporaine est sortie de terre il y a deux ans. Une habitation qui se distingue de ses voisines tout en s’intégrant à l’environnement.  » Notre objectif était de nous rapprocher du Grand-Duché, où nous travaillons, précise le propriétaire. Mais pas question de s’installer dans un lotissement : nous voulions vivre au rythme d’un village, pas à celui d’un quartier où tout le monde a le même âge, les mêmes horaires. Ici, on vit différemment. « 

Concrètement, les maîtres d’ouvrage souhaitaient des espaces enfants et parents distincts, un accès au jardin depuis la cuisine, des pièces de vie claires et bien orientées. L’architecte a répondu à leurs demandes et a, en plus, créé une terrasse privative pour le couple et un accès au jardin depuis le coin enfants. Tout cela en inversant les fonctions : les pièces de vie s’installent au sommet de la maison ; les zones de nuit, dans les étages inférieurs. Le tout se développe selon un système de demi-niveaux articulés autour d’un escalier central ajouré, de bambou et d’acier galvanisé peint.

La maison s’implante perpendiculairement à la rue, à l’ouest, de manière à dégager la façade sud et ouvrir la vue. Elle se compose d’un volume principal en crépi, auquel ont été ajoutés des éléments ponctuels en cèdre rouge non traité. Dès le départ, architecte et propriétaires ont souhaité différencier les volumes, pour simplifier la lecture de l’ensemble. L’élément principal est d’ailleurs mis en valeur par le contraste entre ces matières. Et les différents plans créent de la profondeur. La toiture débordante, en ardoises naturelles, crée une sensation de légèreté et de décollement. Le choix des fenêtres accentue le contraste des matériaux. Deux styles d’ouvertures se distinguent : de grandes baies donnant sur le jardin ou d’étroits bandeaux permettant de voir sans être vu, de cadrer des vues ou d’apporter de l’éclairage.

D’un point de vue énergétique, l’habitation est munie d’une chaudière au mazout basse température, d’une citerne à eau de pluie et d’une isolation correcte, mais sans plus. L’aspect  » énergies renouvelables  » n’a, pour sa part, pas été développé.

Architecte : Trema Architecture, Geoffroy Jacquemin.Tél. : 063 44 67 77. www.trema-architecture.com

LéA BIERLIN

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