Rouler écolo ?

Contrairement à ce que l’on croit généralement, la voiture électrique est aussi nuisible que la voiture thermique (essence ou diesel), qu’il ne s’agit d’ailleurs pas de réhabiliter : l’une comme l’autre sont des calamités environnementales.

Notons d’abord que la fabrication des batteries émet en CO2 l’équivalent de 50 000 à 100 000 km parcourus en voiture à essence : il faut dix à quinze ans avant que la voiture électrique devienne moins émettrice, or peu de gens gardent une voiture aussi longtemps. […]

Par ailleurs, près de la moitié des particules fines émises par une automobile provient des plaquettes de frein, des pneus et du goudron : bien que non doté d’un pot d’échappement, le véhicule électrique est donc, lui aussi, coupable d’émettre ces particules si nocives pour la santé. De plus, les batteries contiennent de grandes quantités de lithium et de graphite, et des enquêtes ont montré que l’extraction et la préparation de ces matières est cause de déplacements de populations (des Indiens du Chili et de Bolivie ont le malheur de vivre sur les plus grands gisements mondiaux de lithium), de graves pollutions, et d’exploitation dans des conditions dignes de Germinal, en particulier en Chine. Notons enfin que, en France, les batteries des voitures électriques sont rechargées par une électricité majoritairement nucléaire – ce qui n’a rien d’écolo ! – et, en hiver, fortement émettrice de CO2.

La voiture électrique n’est donc pas plus  » propre  » que son équivalent thermique et, de fait, les subventions publiques insensées dont elle fait l’objet sont totalement injustifiées. Elles sont aussi profondément injustes socialement : ce sont quasi exclusivement des gens aisés qui achètent ce genre de véhicule. Ces derniers permettent donc principalement à des urbains occidentaux privilégiés de prétendre rouler  » écolo  » tout en polluant autant… mais en toute bonne conscience !

La moindre des choses est de reconnaître que l’on pollue lorsqu’on roule en voiture (électrique ou thermique), et de privilégier des déplacements propres ou collectifs chaque fois que possible.

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