La réalité virtuelle peine à convaincre les joueurs. © sdp

Retour de bâton

Brandie il y a encore un an comme un must en matière d’expérience gaming, la réalité virtuelle peine toujours à gagner le coeur des joueurs. Sur PC, au-delà du prix des casques HTC Vive et Oculus Rift (de 600 à 700 euros), la puissance requise oblige souvent l’achat d’un ordinateur neuf. Vu l’absence de blockbusters, l’investissement n’en vaut pas la peine. Avec à peine 2,3 millions de casques écoulés lors du premier trimestre 2017, le petit monde de la réalité virtuelle déchantait donc au salon de l’E3. Certes, on ne parle pas encore de mort clinique, mais les rares initiatives d’éditeurs connus tournent comme des adaptations de jeux existants (Doom, Fallout 4, Skyrim…).

Malgré un réalisme graphique légèrement en retrait face à ses concurrents, le PlayStation VR est apparu comme le casque de réalité virtuelle le plus prometteur. L’accessoire de Sony, plébiscité pour son confort d’utilisation et son prix (400 euros), n’est pas plus à la fête que ses homologues PC. En janvier, le cabinet d’études SuperData Research estimait qu’il s’en était vendu 750 000 unités (contre 2,6 millions espérés). Pis, le géant japonais fermait cette année les portes de Guerilla Cambridge, le studio derrière Rigs : Mechanized Combat League, un des titres les plus aboutis du jeune catalogue du PSVR. Enfin, si Gran Turismo Sport propose bien un mode VR, il relève de l’expérience apéritive et ne permet pas de plonger dans ses parties en ligne. Un aveu de défaite supplémentaire pour ce vieux rêve qui faisait déjà fantasmer les gamers dans les années 1990.

michi-Hiro Tamaï

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