Manifestation de mouvements néonazis allemands à Chemnitz, dans l'ouest de la Saxe. © Jan Woitas/BELGAIMAGE

Résurgence ou enterrement du nazisme ?

 » Depuis la crise des réfugiés de 2015, un renouvellement des violences de l’extrême droite radicale européenne est perceptible.  » Sur la base de ce constat en partie attribuable à des  » groupes qui assument une filiation au moins esthétique avec les mouvements et Etats d’extrême droite radicale du xxe siècle « , l’historien Nicolas Lebourg s’attache, dans son dernier livre, à répondre à la question Les nazis ont-ils survécu ? (Seuil, 320 p.). Il retrace, avec une méticulosité précieuse mais parfois ardue, les réseaux qui, surtout entre les années 1950 et 1990, ont entre- tenu l’idéologie nazie et met en exergue que  » dans les rangs nationalistes-européens, un véritable couple franco-belge s’est institué comme moteur « . Ainsi, à côté des Léon Degrelle, Jean-Robert Debbaudt et Luc Michel, il pointe, au sein de cette galaxie, le rôle primordial joué par Jean Thiriart, le fondateur du mouvement Jeune Europe, qui fut  » la première internationale noire strictement organisée « . Au-delà, les groupes de la nébuleuse néonazie partagent pour la plupart un  » but constructif, l’unité de l’Europe  » et  » un but destructif, la résolution définitive de la « question juive » « . Mais ils vont diverger sur les moyens et les alliances à nouer pour y parvenir, ce qui, conjugué à des rivalités de personnes, va contribuer au délitement de la mouvance. Nicolas Lebourg en conclut que  » le nazisme est présent dans pléthore de productions pop culturelles, mais (qu’) il est, en tant que tel, une affaire politique classée « .

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