© illustration : sonia klajnberg pour le vif/l'express

Restez groupés

Peut-être envisagez-vous d’acheter un bien immobilier avec d’autres personnes ou de vous intégrer à un projet d’habitat groupé existant. Dans tous les cas, ne perdez pas de vue le cadre juridique.

La formule d’habitat groupé suscite de plus en plus d’intérêt au sein de la population. Avec une telle formule, chaque propriétaire conserve son propre espace privé, alors que d’autres sont partagés. Le jardin, un bureau, une salle de fitness, une buanderie, une salle de jeux, voire une cuisine, une salle à manger ou des chambres, peuvent entrer dans cette formule. La détermination des parties communes varie bien sûr d’un projet à l’autre.

Trouver un projet d’habitat groupé

Vous pouvez créer vous-même un projet à partir de rien, en achetant par exemple avec d’autres une grande ferme, une ancienne école ou un couvent abandonné, pour transformer ensuite le bâtiment en résidence. Mais ce n’est pas toujours évident. Vous pouvez aussi intégrer un projet existant. Aujourd’hui, toute une série de sites Internet en proposent. Il suffit d’introduire les termes  » habitat groupé  » dans un moteur de recherche pour obtenir une liste impressionnante de résultats.

L’intérêt d’intégrer un projet d’habitat groupé n’est pas négligeable. Cette formule peut en effet vous permettre d’acquérir une propriété unique, qui ne serait pas abordable financièrement dans d’autres circonstances, ou qui serait beaucoup trop vaste et coûteuse à entretenir pour un seul ménage. Elle permet aussi de bénéficier de facilités dont vous ne disposeriez pas dans le cadre d’une habitation individuelle ordinaire, tout simplement parce qu’elles sont impayables (pensez, par exemple, à l’aménagement d’un espace de fitness). Avec l’habitat groupé, une série de coûts sont partagés. Vous pouvez également économiser sur certains frais en faisant appel aux services des cohabitants.

D’autres arguments peuvent justifier un tel engagement : l’aspect écologique, le souhait de faire grandir ses enfants en compagnie d’autres, ou encore la possibilité de bénéficier d’une aide du voisinage…

Quelques sacrifices

En optant pour cette forme d’habitat, vous devrez tenir compte de vos cohabitants et conclure avec eux des accords sur un certain nombre de sujets. Cela vous conduira également à renoncer en partie à votre intimité. Et vous serez tenu d’intervenir financièrement avec les autres cohabitants, notamment lorsque des travaux de transformation ou d’entretien s’avéreront nécessaires.

Il n’existe pas actuellement de législation spécifique régissant l’habitat groupé, sauf dans le cas d’une habitation de type  » kangourou « , qui suppose également un aspect de prise en charge. L’absence d’une telle législation ne signifie pas pour autant qu’aucun problème juridique ne puisse surgir, bien au contraire.

Il est conseillé de faire appel à un professionnel pour établir des accords clairs et les mettre sur papier. Un notaire, par exemple, peut vous apporter l’aide nécessaire. Il existe aussi différentes instances ou initiatives qui traitent de l’habitat groupé et à qui vous pouvez vous adresser pour obtenir de l’aide (1).

(1) Consultez aussi les sites : www.habitat-groupe.be et www.habitat-participation.be

Jan Roodhooft

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