RER Le train qui a vingt ans de retard

Vingt ans après que l’idée d’un Réseau Express Régional (RER) autour de Bruxelles a été lancée, les plans se concrétisent enfin, affirme le secrétaire d’Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V). A un accord politique près concernant une ligne ferroviaire déterminée ! Ce dernier obstacle ne va-t-il pas en retarder encore une fois la réalisation ?

En novembre 2008, le Premier ministre de l’époque Yves Leterme (CD&V) ressortait subitement du placard le plan de réalisation du Réseau Express Régional autour de Bruxelles, le RER. Les investisseurs privés s’étant retirés du projet, le gouvernement a décidé de poursuivre ses propres investissements et même de les augmenter, malgré les graves complications budgétaires. Pendant des années, ce projet a pris retard sur retard et a fait l’objet de batailles juridiques acharnées en matière de permis, à tel point que plus personne ne savait encore si le RER serait réalisé un jour ni, forcément, quand.

L’idée de base est pourtant simple et limpide : grâce au RER, les habitants des communes de la périphérie bruxelloise devraient pouvoir atteindre le centre de la capitale – en train – aussi vite que les navetteurs venant de grands centres urbains comme Gand, Louvain et Malines. Cela devrait d’emblée faire augmenter le nombre d’usagers du rail venant des faubourgs et désengorger le réseau routier autour de la ville.

Convaincre les navetteurs

Les chiffres à ce propos sont éloquents. Dans un rayon de 30 kilomètres autour de Bruxelles, 20 % des navetteurs prennent le train pour se rendre dans la capitale. A l’extérieur de cette zone, ils sont deux fois plus nombreux. L’extension du nombre de liaisons ferroviaires et une kyrielle d’arrêts supplémentaires, en combinaison avec le réseau de bus et de métro, doivent rendre le transport public autour de la capitale plus attrayant. Bref, le projet RER doit convaincre les navetteurs des faubourgs de Bruxelles de laisser leur voiture au garage.

Mais que représente le RER dans la pratique ? Quels sont les habitants de la périphérie qui pourront compter sur un arrêt du RER dans leur commune ? Les réponses commencent à tomber à la faveur du rapport intermédiaire de l’étude qui vient d’être déposé – une étude qui avait débuté il y a précisément un an. On y trouve enfin un premier schéma d’exploitation détaillé pour le réseau ferroviaire RER tel qu’il se présente pour l’instant.  » Il a été calculé à l’aide d’un modèle informatique de l’infrastructure ferroviaire dans lequel sont simulés tous les trains qui rouleront à l’heure de pointe du matin sur le réseau dans la zone RER « , stipule le groupe d’étude qui a finalisé son rapport. En d’autres termes, le schéma serait réaliste et techniquement réalisable sur le terrain. C’est ce que déclare aussi le secrétaire d’Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V), qui s’extasie sur la première présentation concrète du projet.

INGRID VAN DAELE

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