Des 400 000 habitants actuels de la Ghouta, la moitié serait des enfants. © ABASSAM KHABIEH/REUTERS

Répit provisoire pour la Ghouta

Le cessez-le-feu d’un mois exigé par l’ONU sera-t-il appliqué en Syrie ? Au lendemain du vote de la résolution, les raids de l’aviation de Bachar al-Assad sur la Ghouta orientale, cette banlieue rebelle de Damas, se sont poursuivis. Même scénario après la décision de Vladimir Poutine d’imposer une trêve quotidienne de 9 à 14 heures. Depuis le 18 février dernier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme fait état de plus de 530 morts, dont au moins 130 enfants. Quelque 400 000 personnes sont bloquées dans l’enclave située à l’est de Damas, dont la moitié d’enfants, selon l’Unicef. Plus de un sur dix souffrait l’an dernier de malnutrition sévère. Les assiégés sont essentiellement des civils, mais aussi les membres de deux milices islamistes : les 9 000 à 20 000 salafistes de Jaish al-Islam (l’Armée de l’Islam), très hostiles aux chiites, aux alaouites au pouvoir et à l’Iran, et les 2 000 combattants plus  » modérés  » de Faylaq al-Rahmane (la Légion du Tout Miséricordieux), rattachés à l’Armée syrienne libre (ASL). Malgré le siège très dur auquel elle est soumise depuis 2015, la Ghouta orientale est la plus importante des deux dernières poches de résistance au régime dans la capitale syrienne. La faire tomber serait une double victoire, symbolique et stratégique.

Répit provisoire pour la Ghouta

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