Régime de cabinets

Je réagis à votre article d’opinion de cette semaine relatif à l’omerta sur la question des cabinets ministériels, dans la foulée de l’affaire Milquet (Le Vif/L’Express du 11 avril). Tout à fait d’accord avec votre analyse, bien sûr. Au-delà du problème éthique et légal, souligné dans vos articles, la culture des cabinets ministériels, tellement enracinée dans le monde politique belge francophone, est aussi l’une des sources principales des dysfonctionnements dans la conception et le suivi des politiques publiques au sud du pays (recrutements inadéquats, incapacité à évaluer les actions, arrangements possibles dans les intercabinets, opacité, copinage, clientélisme, etc.). La Wallonie et Bruxelles vivent dans un régime de cabinets. Si l’on approfondit la question, les absences de résultats en matière socio-économique ces dernières décennies peuvent être directement reliées au problèmes de pilotage découlant du mode de fonctionnement des cabinets ministériels. C’est un enjeu majeur. Si au lendemain des élections régionales, les partis de la nouvelle coalition, par habitude et inertie, remettent en place une structure de gouvernance s’appuyant sur les mêmes cabinets ministériels qu’aujourd’hui (rappelons qu’ils sont les plus gros d’Europe), la même histoire va se réécrire. Je pense que LeVif/L’Express s’honore de poursuivre à dénoncer cette problématique majeure des cabinets.

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