Réaction

Nous avons reçu la réaction de Mark Martens, après la publication de notre dossier  » L’homme de Monsato « , le 3 mai, dans lequel nous lui avions donné la parole :

 » Des e-mails rendus publics par le tribunal américain, il apparaît clairement que je suis à la base d’un programme de recherche qui a mené à la conclusion que le glyphosate et le Roundup ne produisent pas de l’endommagement ADN après injection dans la cavité abdominale de la souris, même à des fortes doses. Ces résultats ont été approuvés par le professeur Parry et ont été publiés dans la littérature scientifique.

On parle toujours d’un scandale. Il n’y a pas eu de scandale et il n’y a pas eu de manipulation de données. C’est une fabrication des avocats des plaignants américains dans le but de discréditer l’industrie du glyphosate afin de gagner leur procès contre Monsanto.

Dans votre article, vous évoquez « un mécanisme qui pourrait toucher certains groupes dans la population humaine ». Ceci est faux. Le professeur Parry avait demandé d’étudier cet effet dans la population humaine si l’endommagement ADN était confirmé dans un test de bonne qualité. Les tests effectués par Monsanto à la demande du professeur Parry ont démontré qu’il n’y a pas d’endommagement ADN, même à des doses mortelles pour les souris. Une étude épidémiologique très étendue menée par des autorités américaines a d’ailleurs clairement démontré qu’il n’y pas d’association entre l’exposition au glyphosate et le lymphome non Hodgkinien dans les populations les plus exposées (fermiers américains). Monsanto a également entrepris une étude chez les fermiers et leurs familles pour investiguer le degré d’exposition parmi les utilisateurs du glyphosate aux Etats-Unis.

L’article affirme que, « en mars 2015, les experts du Centre international de recherche sur le cancer (organe des Nations unies) estimaient que les éléments de preuve d’une génotoxicité du glyphosate étaient forts ». La conclusion du Circ était basée sur une base de données très faible (une vingtaine d’études publiées) et sélective tandis que la base de données des études génotoxicologiques du glyphosate et de ces formulations compte plus de cent études dont les résultats étaient déjà disponibles dans la littérature scientifique mais que le Circ avait refusé de considérer. Sur base de l’ensemble de ces études (dont la plupart sont des études réglementaires), les agences européennes Efsa et Echa ont conclu que le glyphosate n’était pas génotoxique.

Vous écrivez que « cet écrit est au coeur du procès contre Monsanto. Car il confirme que les surfaçants présents dans le Roundup contribuent à ce que le corps humain absorbe des doses plus importantes d’un produit chimique cancérogène. » Tout d’abord, il ne s’agit pas d’un produit cancérogène. Des études in vitro utilisant la peau humaine ont clairement démontré que la pénétration cutanée du glyphosate en présence d’un surfaçant était de moins de 1 % et que, donc, l’influence du surfaçant était très minime. Des études d’exposition des agriculteurs utilisant le glyphosate ont démontré ensuite que les concentrations internes (sanguines) de glyphosate calculées à partir des concentrations urinaires étaient environ 10 000 fois inférieures par rapport aux limites d’exposition admises officielles. »

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