Quand le Belge Raf Simons s'empare des codes de la griffe Calvin Klein. © imaxtree

Raf Simons, créateur de l’année

Peut-on être né à Neerpelt, dans le Limbourg, et réussir à s’emparer des codes d’une Amérique mythique pour remettre sur le devant de la scène mode une vénérable maison US ? La réponse est oui. Le matin du 10 février, le créateur belge Raf Simons faisait défiler sa première collection pour Calvin Klein, dont il dirige la création depuis août 2016, après avoir oeuvré chez Dior, Jil Sander et pour sa propre griffe depuis plus de vingt ans. Au 205 de la W 39th Street, siège de cet empire qui pèse 8,4 milliards de dollars, il s’appropriait les icônes du Nouveau Monde – veste de shérif, costumes Wall Street et bottes de cow-boys – pour mieux les mélanger à son ADN et à l’héritage de ce label qui marqua les années 1990 avec son minimalisme et sa sensualité affichée. Au premier rang de ce show : l’actrice Brooke Shields, qui fit beaucoup pour sa renommée, en parfaite égérie –  » nothing comes between me and my Calvins « . Depuis, Raf Simons a présenté sa deuxième salve étasunienne, un été qui enfonce le clou, mâtiné d’American horror et d’American dream. Cette année, il s’est vu décerner un Belgian Fashion Award et a raflé le Menswear Designer of the Year Award et le Womenswear Designer of the Year Award, deux palmes remises par le Council of Fashion Designers of America, cela ne s’était vu qu’une fois, en 1993… pour Calvin Klein.

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